dimanche 15 juillet 2018

Il était une lettre


Il était une lettre, Kathryn Hugues, Livre de Poche, 2017

Manchester, 1973. Tina, secrétaire dans une compagnie d’assurances, est bénévole dans une boutique caritative le samedi. Cette activité lui permet d’échapper quelques heures à son mari, Rick, violent et alcoolique. Alors qu’elle trie de vieux vêtements, dans la poche d’une veste de costume, elle met la main sur une lettre jamais ouverte ni postée. C’est une demande en mariage, datée de septembre 1939. Émue, Tina décide de retrouver la destinataire de ce courrier, Chrissie, pour le lui remettre. Une simple enveloppe peut-elle contenir la clé du bonheur ? Et le chagrin d’une femme saurait-il illuminer la vie d’une autre ?


Commentaire:

J’ai lu ce roman après avoir lu des commentaires positifs. Je m’attendais à être émue et emportée dans cette double intrigue où l’amour triomphe après bien des obstacles. Eh bien, je ne ferai pas partie des « 500 000 lectrices bouleversées à travers le monde » comme le dit si bien le bandeau. 
Vous avez d’un côté deux jeunes gens qu’une grossesse surprise va séparer en 1940 et de l’autre une jeune femme qui, trente plus tard –Tina- mariée à un gros nul pour ne pas dire autre chose, va tomber par hasard sur une vieille lettre qui va changer sa vie. Pourquoi pas ?
 Malheureusement cela m’a rappelé l’intrigue d’un roman lu l’été dernier « Lettres à Stella » où on avait à peu de choses près la même intrigue : une jeune femme unie à un compagnon violent découvrait une lettre écrite durant la guerre à une femme. J’avais bien aimé le roman de Iona Grey car l’auteur avait un certain talent pour nous amener à adhérer à cette histoire d’amants séparés par les circonstances de la guerre. Mais là, j’ai trouvé que l’écriture était sans reliefs ;  de plus, on a du mal à s’apitoyer sur ce qui se passe entre Chrissie et Bill et plus tard entre Chrissie et son mari ou l’étranger qu’elle rencontre à Manchester.
 Le seul élément qui a attiré mon attention c’est l’allusion au couvent dans lequel atterrit la malheureuse Chrissie, un couvent dont parle Peter Mullan dans son remarquable film « The Magdalene sisters ». Toutes les jeunes filles enceintes hors des liens du mariage, ou violées pouvaient se retrouver dans ce couvent où on leur faisait payer leurs fautes en les faisant trimer gratuitement pendant des années avant qu’un père ou un frère vienne les délivrer.  Une hypocrisie sans nom ! A défaut du roman, je vous recommande le film.
Je mets 2 chats et demi à ce roman.

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