Il était une lettre, Kathryn Hugues, Livre de Poche, 2017
Manchester,
1973. Tina, secrétaire dans une compagnie d’assurances, est bénévole dans une
boutique caritative le samedi. Cette activité lui permet d’échapper quelques
heures à son mari, Rick, violent et alcoolique. Alors qu’elle trie de vieux
vêtements, dans la poche d’une veste de costume, elle met la main sur une
lettre jamais ouverte ni postée. C’est une demande en mariage, datée de
septembre 1939. Émue, Tina décide de retrouver la destinataire de ce courrier,
Chrissie, pour le lui remettre. Une simple enveloppe peut-elle contenir la clé
du bonheur ? Et le chagrin d’une femme saurait-il illuminer la vie d’une autre
?
Commentaire:
J’ai lu ce
roman après avoir lu des commentaires positifs. Je m’attendais à être émue et
emportée dans cette double intrigue où l’amour triomphe après bien des
obstacles. Eh bien, je ne ferai pas partie des « 500 000 lectrices
bouleversées à travers le monde » comme le dit si bien le bandeau.
Vous
avez d’un côté deux jeunes gens qu’une grossesse surprise va séparer en 1940 et
de l’autre une jeune femme qui, trente plus tard –Tina- mariée à un gros nul
pour ne pas dire autre chose, va tomber par hasard sur une vieille lettre qui
va changer sa vie. Pourquoi pas ?
Malheureusement cela m’a rappelé l’intrigue
d’un roman lu l’été dernier « Lettres à Stella » où on
avait à peu de choses près la même intrigue : une jeune femme unie à un
compagnon violent découvrait une lettre écrite durant la guerre à une femme. J’avais
bien aimé le roman de Iona Grey car l’auteur avait un certain talent pour nous
amener à adhérer à cette histoire d’amants séparés par les circonstances de la
guerre. Mais là, j’ai trouvé que l’écriture était sans reliefs ; de plus, on a du mal à s’apitoyer sur ce qui se
passe entre Chrissie et Bill et plus tard entre Chrissie et son mari ou l’étranger
qu’elle rencontre à Manchester.
Le seul élément qui a attiré mon attention c’est
l’allusion au couvent dans lequel atterrit la malheureuse Chrissie, un couvent
dont parle Peter Mullan dans son remarquable film « The Magdalene sisters ».
Toutes les jeunes filles enceintes hors des liens du mariage, ou violées
pouvaient se retrouver dans ce couvent où on leur faisait payer leurs fautes en
les faisant trimer gratuitement pendant des années avant qu’un père ou un frère
vienne les délivrer. Une hypocrisie sans
nom ! A défaut du roman, je vous recommande le film.
Je mets 2
chats et demi à ce roman.
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