jeudi 30 août 2018

la maison pâle


Seconde guerre mondiale, Balkans, meurtre, corruption...

Début 1944, le capitaine Gregor Reinhardt, officier des services de renseignements militaires, vient d'être réaffecté aux Feldjaegerkorps, une nouvelle branche de la police militaire aux pouvoirs très étendus . Alors que l’armée allemande tâche de se retirer de Yougoslavie sans trop de pertes, Reinhardt est contacté par les témoins d'un massacre de civils commis, semble-t-il, par les rebelles croates Oustachis.
Mais Reinhardt découvre très vite qu’il y a là bien plus qu’un simple incident de guerre. Quand il identifie les cinq premiers corps mutilés, son enquête commence à attirer l'attention du pouvoir.
Ses amis sont arrêtés et les enjeux montent. Tandis qu'il tente de découvrir la vérité, son propre passé et ses liens avec les Oustachis menacent de ruiner ses efforts. Certains ont la mémoire longue et se souviennent trop bien de Reinhardt…

Commentaire:

C'est la deuxième enquête de Gregor Reinhardt qui se retrouve à Sarajevo deux ans après les événements criminels de 1943. Depuis, il a été affecté aux Feldjaergerkorps, sorte de police militaire, et c'est dans ce cadre qu'il va enquêter sur la mort de soldats allemands. le contexte est explosif : nous sommes en mars 1945 et les partisans de Tito encerclent Sarajevo. L'armée allemande va se replier et dans cette ambiance tendue, les oustachis vivent leurs dernières heures de pouvoir. Comme ils n'ont plus rien à perdre, arrestations et meurtres de civils se succèdent. Au cours de ses recherches, Reinhardt comprend que les meurtres des soldats allemands cachent des enjeux plus politiques. Des individus peu scrupuleux, prêts à tout pour s'enrichir, ont mis en place une combine pour aider des hommes à disparaître dans la nature pour échapper aux représailles. Que Reinhardt s'obstine à traquer inquiète beaucoup de monde.

J'ai bien aimé ce deuxième opus. L'intrigue est complexe mais plus ramassée dans le temps. Il y a une urgence tout au long de ce roman car les allemands ne peuvent rester plus longtemps à Sarajevo. Et ce que j'aimé, c'est la description de ces quelques jours en suspens où les oustachis, autrefois arrogants et sûrs de leurs droits, cherchent n'importe quelle solution pour s'échapper de la ville et ne pas tomber entre les mains des partisans. C'est une ambiance de fin de règne qui traverse le roman avec son lot de violences et de désespoirs. Seule la volonté de Reinhardt à comprendre ce qui se passe éclaire la noirceur de ce roman. 
Je mets 4 chats. 

Scandalous


Amour, haine, trahison, maltraitance, vengeance...

Trent Rexroth. Insensible, froid et calculateur. Et c’est l’homme qui va me briser le cœur. Il a trente-trois ans. Moi, dix-huit. Autant dire qu’à ses yeux je ne suis qu’une gamine. Pire, l’enfant gâtée de son ennemi juré, celui qu’il rêve de faire tomber. Je ne me fais donc aucune illusion : si aujourd’hui Trent s’intéresse à moi, c’est uniquement pour parvenir à ses fins. Alors oui, si j’étais raisonnable, si je voulais éviter un scandale à ma famille, je garderais mes distances. Mais ce n’est pas le cas. Malheureusement pour moi, l’interdit ne m’a jamais semblé aussi irrésistible.


Commentaire:

C'est le troisième tome de la série « Sinners of Saint » et c'est celui que je préfère. Il y a une tension tout au long du livre entre les deux personnages principaux. Tout les sépare à commencer par leur âge : Trent a 33 ans, Edi en a seulement 18. Leur situation réciproque les empêche de se rapprocher : Trent est actionnaire dans même société que le père d'Edie et les deux hommes ne peuvent pas se supporter. D'ailleurs Jordan van der Zee veut la peau de Trent et fait pression sur Edie pour qu'elle vole des informations primordiales sur Trent. Leur caractère aussi est différent : Tent est froid, calculateur, implacable et il sait qu'Edie l'espionne pour son père ; Edie est fragile, isolée entre une mère dépressive et un père ignoble à qui elle doit obéir mais elle est pleine d'empathie pour les gens. Donc, rien ne devrait les rapprocher. Et pourtant ils se jaugent, se tournent autour, cherchant comment faire céder l'autre.
C'est donc un roman qu'on lit avec beaucoup de plaisir, pressée de découvrir comment les deux personnages vont se débrouiller pour abattre tous les obstacles. Si j'ai trouvé que Trent était parfois à la limite de la caricature dans le style « je-suis-implacable-méfie-toi-fillette-si-je-t'attrape », j'ai bien aimé le personnage d'Edie, courageuse jeune fille en proie à des soucis qui ne sont pas de son âge. Vous ajoutez quelques pages bouillantes et vous obtenez un bon roman sentimental dosant savamment les scènes dramatiques, tendres et intimes. A découvrir !
Je remercie les Editions Harlequin et Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce roman.

Les fils des Ténèbres


Horreur, sang, vampires...

Jeune et brillante hématologiste américaine, Kate Neuman débarque à Bucarest afin de se consacrer aux orphelins atteints du sida. Là, elle découvre l'étrange cas d'un bébé, Joshua, qui, à chaque transfusion, développe pendant un court laps de temps, une formidable résistance à la maladie...
Kate ne se doute pas encore que le cas de Joshua l'amènera à s'aventurer dans les mystères d'un pays encore marqué par les légendes de vampires, et le souvenir du terrible Vlad Tepes, dont la férocité sanguinaire n'eut d'égale que celle du dictateur Ceaucescu, fusillé peu de temps plus tôt..


Commentaire:

L'histoire se déroule en Roumanie après la révolution et la chute des Ceaucescu. Une jeune hématologiste américaine est envoyée à Bucarest pour venir en aide aux nombreux bébés orphelins atteints du sida, délaissés par le gouvernement roumain. Sur place, elle se prend d'affection pour un bébé qu'elle décide d'adopter manu militari et c'est en rentrant aux USA qu'elle découvre que son petit garçon pourrait être un remède à la maladie. Mais il lui est enlevé un soir par des hommes étranges que les balles n'atteignent pas. Décidée à le retrouver, elle repart en Roumanie avec pour toute aide un prêtre Mickael O'Rourke. Ils ignorent qu'ils vont affronter des individus appelés « strigoï » et que Vlad Tepes est plus qu'un mythe.
Dan Simmons revisite le mythe de Dracula avec talent et met en scène une intrigue complexe (aux explications scientifiques parfois très compliquées) et pleine de rebondissements. On retrouve un des personnages de Nuit d'été, Mike O'Rourke, devenu prêtre et qui va se mettre une fois de plus en danger pour aider la belle Kate Neuman à retrouver son fils adoptif. Si vous aimez les histoires de vampires et surtout le mythe du grand Dracul, ce roman est fait pour vous.
Je mets 4 chats 


dimanche 26 août 2018

Pas si simple


Famille, rencontre, humour, amour...

Parce que, dans la vie, rien n'est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l'aéroport d'Heathrow avec sa soeur Mélie l'avant-veille de Noël. Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans les toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d'attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que te trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au coeur d'un réveillon riche en émotions et en surprises de taille... Pas si simple aborde avec délicatesse et humour tes thèmes de la famille, du deuil, de l'amour et de l'engagement. La révélation française de l'année !

Commentaire:

J’ai découvert Lucie Castel un peu par hasard en lisant « Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles ? », roman qui m’avait fait beaucoup rire. Aussi me suis-je acheté ce « Pas si simple » qui m’a ravie encore plus. L’auteur a l’art des dialogues percutants, des réparties qui vous font éclater de rire, des jeux de mots drôles tout en restant légers. L’intrigue tourne autour d’un week-end de Noël qui va virer à la farce : Scarlett et Mélie sont coincées à l’aéroport d’Heathrow car la météo a décidé de faire des siennes. Et comme elles ne peuvent pas rester ad vitam aeternam dans le hall des voyageurs, elles acceptent l’invitation ô combien charmante d’un certain William qui a un appartement à Londres. Ce qu’il n’avait pas prévu c’est que débarquent chez lui son frère –un homosexuel qui n’assume pas -, sa mère –un vrai glaçon -, son père –inexistant-, sa grand-mère – en pleine crise et sa tante –en larmes car son mari la trompe. Entre deux crises familiales, William et Scarlett vont se découvrir une attirance mutuelle. Mais leur relation n’est-elle pas condamnée à fondre aussi vite que la neige ? C’est donc un roman qui vous donne le sourire et la pêche et que vous avez envie de relire rien pour les répliques drôles.



L'homme de Berlin


Seconde guerre mondiale, Balkans, meurtre...

Sarajevo, 1943. Dans cette ville sous occupation de la Wehrmacht et des SS, une journaliste bosniaque est retrouvée sauvagement assassinée dans son appartement. Ainsi que l'homme qui l'accompagnait, un officier des services de renseignements allemand. L'affaire, sensible, est confiée à Gregor Reinhardt, jadis l'un des meilleurs détectives de la Kripo, la section criminelle de Berlin. Cet homme désabusé, hanté par une double tragédie familiale, devra se montrer à la hauteur de sa réputation. Et tenter de trouver la place qu'il reste à la responsabilité individuelle au coeur d'un système de crime de masse.


Commentaire:

Ce roman s’adresse à ceux qui aiment les romans policiers se déroulant dans un contexte historique précis et aussi important, sinon plus, que l’intrigue. L’enquête policière menée par Gregor Reinhardt a lieu à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine, c’est une région que connaît bien l’auteur puisqu’il y a travaillé pour les Nations Unies pendant quelques années. Il est donc le mieux à même de parler du lourd passé de cette région et notamment pendant la Seconde guerre mondiale où les Croates (du moins les Oustachis), alliés des allemands, ont pourchassé et massacré aussi bien des Serbes que des Bosniaques. C’est un fait qu’on doit avoir en tête pour mieux comprendre les agissements brutaux des oustachis qui se déroulent dans le roman.

Gregor doit d’ailleurs composer avec eux dans le déroulement de son enquête. Une journaliste, très proche des Oustachis, est retrouvée assassinée ainsi qu’un officier allemand et Reinhardt comprend très vite que, seul le meurtre de la journaliste intéresse leurs alliés qui veulent rapidement un coupable. Si possible un partisan de Tito, ainsi, les Oustachis pourront massacrer tout sympathisant ou soi-disant sympathisant  de Tito sans scrupules. Mais Reinhardt, ancien inspecteur de la Kripo avant guerre, est sûr que ce double meurtre cache autre chose et qu’un haut gradé militaire est impliqué. Mais ce n’est pas facile de mener une enquête alors que la guerre fait rage et qu’on s’efforce de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais Gregor s’obstine quitte à mettre sa vie en danger.

C’est donc une intrigue bien ficelée qui nous est donnée à lire avec un personnage principal intéressant. Gregor Reinhardt m’a fait penser à Bernie Gunther, personnage de Philip Kerr : il a fait  la Première Guerre mondiale, il a appartenu à la Kripo qu’il a dû quitter car ce n’était pas un grand supporter des nazis, il a perdu sa femme, il est désabusé. Par contre, on ne retrouve pas l’ironie cinglante caractéristique de Bernie, Gregor est plus terre à terre, un besogneux presque qui cherche, traque, prend des coups et manque d’être tué à plusieurs reprises. Il est plus malheureux aussi que Gunther car il a un fils, porté disparu à Stalingrad (autant dire qu’il est mort), avec qui il était en froid depuis des mois. Cette enquête lui permet aussi de s’interroger sur la présence des allemands dans la région, sur la guerre, sur le parti nazi. Autant de réflexions qu’il vaut mieux garder pour soi mais qui va l’amener à la fin du roman à une décision importante (à vous de la découvrir). Ce roman policier  n’est pas facile à lire car il demande au lecteur de se plonger dans un contexte historique bien précis pour comprendre l’intrigue. Je précise enfin que c’est le premier tome d’une trilogie autour de Gregor Reinhardt.

Je mets 4 chats

samedi 25 août 2018

Bad, tome 5: Insaisissable


Violence faite aux femmes, corruption, manipulation, vengeance, amour...

Depuis son retour à The Point, Snowden Stark n’a qu’un objectif : éviter les problèmes. Voilà pourquoi il n’a pas réfléchi plus de deux secondes avant de claquer la porte au nez de Noe Lee lorsqu’elle a débarqué chez lui, terrifiée, en implorant son aide. Rien, et pas même le charme fou de la jeune femme, n’aurait pu le convaincre d’intervenir. Sauf qu’aujourd’hui Noe Lee a disparu, et Stark ne se le pardonnera jamais s’il lui arrivait quelque chose. Alors, pour retrouver la seule femme capable de lui retourner la tête, il est désormais prêt à toutes les transgressions. Car il le sait, pour tenter de la sauver, il n’a qu’une solution : s’associer à l’homme le plus dangereux de The Point.

Commentaire:

« Bad » c’est une série de Jay Crownover beaucoup plus violente que celle de « Marked men ». Les personnages de Bad n’hésitent pas à enfreindre la loi pour satisfaire à leurs ambitions de pouvoir et d’argent, je pense à Nassir ou à Race ( tome 4 et tome 2).L’univers décrit est beaucoup plus sombre et parfois désespérant, Crownover aborde des thématiques comme la corruption, la violence gratuite, la maltraitance, la misère etc. 

Dans ce tome, on fait connaissance avec deux personnages ballottés par la vie et qui vont se rencontrer et se reconnaître.  Snowden Stark est un hacker de génie, qui travaille pour Nasser. Mis à part ce boulot, il vit seul, replié sur son passé et notamment sur le fait qu’il n’a pas pu empêcher la mort de sa sœur. Il déteste qu’on le dérange, aussi quand il voit sur le seuil de sa porte Noe Lee qui lui demande de l’aide, il reconnaît en elle la voleuse qui avait dérangé son quotidien dans le tome précédent et lui claque la porte au nez ! Pour le regretter ensuite car Noe disparaît peu après. Car elle s’est fait des ennemis puissants en la personne du maire de la ville qui n’a pas apprécié que Noe permette à Julia, belle-fille du maire, de prendre une autre identité pour fuir son beau-père qui la violait. Snowden va donc devoir sortir de sa vie routinière pour sauver Noe, et ensuite faire payer ceux qui lui ont fait du mal. 

Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié cette lecture, une fois de plus Jay Crownover excelle à décrire des personnages complexes et attachants. Snowden comme Noe sont des individus coriaces et résilients, leur rencontre leur permet de fermer la porte sur leur passé chaotique et de se reconstruire. Ceci dit, j’ai trouvé que l’intrigue, la mise en place de la vengeance notamment contre le maire, est rapide, un peu trop facile même. Si on pouvait se débarrasser des gens corrompus de cette manière, en quelques clics sur un ordinateur, le monde serait plus propre. Mais bon, c’est une fiction, ne l’oublions pas et ne boudons pas notre plaisir. J’attends déjà la tome suivant car le dernier chapitre du roman met en place une possible intrigue autour de Booker, un homme de main de Nassir et Karsen, la belle-sœur de Race.


Je remercie les éditions Harlequin et Netgalley de m’avoir permis de découvrir ce livre.

Je mets 4 chats.




Nash


Estime de soi, deuil, amour...

Saint Ford, infirmière, concentrée sur son travail, dévouée à ses patients, n'a pas de place pour l'amour. Elle n'a pas besoin d'un gars dans sa vie – surtout quand il s'agit du canon inoubliable qui l'a détruite au lycée. Le sombre et mystérieux Nash Donovan ne se rappelle peut-être pas d'elle ni de la douleur qu'il lui a causé. Mais il a chamboulé son monde... et risque de recommencer.
Nash n'est plus le joueur prétentieux qu'il a été. Dévasté par la découverte d'un secret de famille, il essaie difficilement de comprendre son futur. Il ne peut pas être distrait par la jolie infirmière qu'il croise partout. Mais il ne peut ignorer les étincelles entre eux, ni le fait qu'elle semble le fuir. Mais la Saint douce, rigolote et canon, est bien trop géniale pour qu'il renonce.
Quand Nash découvre la vérité sur leur passé, il réalise qu'il a peut-être déjà perdu son coeur avant même de s'être battu pour lui. Maintenant, Saint doit décider : Nash vaut-il la peine de risquer son coeur à nouveau ?

Commentaire:

Je lis les romans de la série « Marked men » depuis un certain temps (il m’en reste un d’ailleurs à lire) et j’éprouve toujours le même plaisir,  même si je reconnais, certains tomes sont moins prenants que d’autres.

 Nash fait partie de cette catégorie et la faute ne revient pas au personnage masculin mais plutôt à celui de Saint. Les deux se sont connus au lycée à une période où Nash était une tête brûlée et Saint une jeune fille un peu trop ronde et mal dans sa peau. Comme Nash s’était montré gentil avec elle, Saint a craqué sur lui mais sans jamais lui dire quoi que ce soit. Du coup, elle a pris des propos plus bêtes que méchants tenus par Nash comme argent comptant et a passé ensuite les années suivantes à fuir sa ville. Revenue à Denver pour travailler à l’hôpital, elle croise de nouveau le chemin de Nash qui doit gérer la mort de celui qui l’a plus ou moins élevé. Je veux bien croire que les blessures de notre passé sont des boulets qu’on traîne mais, là, je trouve que Saint en fait un peu trop à toujours douter du comportement de Nash, à toujours le voir comme un mec qui la plaquera pour une autre fille, et pourquoi pas sa superbe voisine. En un mot, elle est agaçante et c’est plutôt Nash qu’on devrait baptiser Saint pour être aussi patient avec elle. Mise à part cette faiblesse dans le personnage féminin, l’intrigue est émouvante : Nash voit partir le seul homme qui a compté dans sa vie et il doit accepter cette situation qui le bouleverse tout en continuant à gérer son métier et à amener Saint à l’aimer. Heureusement, il peut compter sur ses amis et on prend plaisir à retrouver Rule et Shaw ; Jet et Ayden ; Rome et Cora (c’est le couple que je préfère).

 Alors, certes, le roman ne m’a pas autant plu que les autres mais l’écriture de Jay Crownover est toujours aussi alerte et addictive. Je ne regrette donc pas ma lecture.


Je mets trois chats et demi.

vendredi 24 août 2018

The air he breathes


Deuil, souffrance, renaissance, amour...

Tristan et Elizabeth sont voisins, ils n’ont rien en commun à part leur passé douloureux. Elle a choisi de continuer à vivre ne serait-ce que pour sa petite fille Emma. Il a choisi de s’extraire du monde. Mais Elizabeth ne l’entend pas de cette façon. Elle sait qu’ils sont tous les deux en miettes et qu’ensemble ils seront plus forts pour affronter leurs fantômes.
C’est sans compter avec toutes les embûches que les habitants de leur petite ville vont mettre sur leur route.
Ensemble, ils sauront vaincre les idées reçues.

Commentaire:

La couverture m’a attirée ainsi que le résumé il faut bien le dire. J’ai cru que je passerai un bon moment de lecture avec ces deux personnages, tous deux veufs, brisés par la mort de leur conjoint respectif mais qui s’efforcent de se reconstruire ensemble. On pleure beaucoup dans ce livre mais ce n’est pas pour autant que le lecteur (ou lectrice comme moi) est touché par ces flots lacrymaux qui envahissent le roman. Je n’ai pas accroché à l’intrigue, Tristan et surtout Elizabeth m’ont exaspéré par leur comportement. A cela s’ajoute un voisin Tanner, un méchant tellement méchant que cela en devient ridicule. Bof ! Passez votre chemin donc.

Je mets deux chats...

Nuit d'été


Horreur, adolescence, amitié, mort...


Les pensionnaires d'un internat de l'Illinois sont les témoins d'une série d'événements mystérieux et terrifiants : l'un d'entre eux disparaît, des bruits incompréhensibles se font entendre, un soldat de la Première Guerre mondiale réapparaît... L'enquête menée par un petit groupe de collégiens va les mener vers les bâtiments gothiques d'une ancienne école abandonnée, Old Central.
Et c'est, au cœur de l'été, le plus insoutenable des face-à-face qui commence : celui qui met aux prises l'innocence avec la plus monstrueuse terreur qu'on puisse imaginer...


Commentaire:

Avant de commencer, il y a une rectification à faire, ce n’est pas dans un internat qu’il se produit des choses étranges mais dans une école élémentaire.
 L’histoire se déroule en 1960, durant un été qui sonne comme une fin pour le groupe de jeunes enfants qui vont affronter l’innommable. Fin de l’innocence, fin de l’enfance entre autres choses. L’école dans laquelle ils ont étudié, est devenue trop vieille pour accueillir des enfants, aussi doit-elle être fermée. Mais le dernier jour d’école, un enfant disparaît et malgré les protestations de la famille, tout le monde pense à une fugue. Seuls Mike, Harlen, Dale, Lawrence, Kevin et Duane pensent que Tubbie a sans doute été tué. Et ils vont se lancer dans une enquête qui va faire apparaître des faits terrifiants : Mike est pourchassé un jour par un soldat de 14/18 qui rôde un peu trop près de chez lui ; Harlen aperçoit derrière une fenêtre son ancienne institutrice, le problème c’est qu’elle est morte d’un cancer des mois auparavant ; Duane manque d’être écrasé par un camion conduit par un dénommé Van Syke. Bien évidemment, les adultes ne croient pas à ces événements. Qui croit à des fantômes ? Le groupe de garçons rejoint par Cordie, la sœur de Tubbie, va devoir affronter seuls ce qui se cache dans l’école.

Un groupe de très jeunes adolescents, une chose monstrueuse qui tue, un été chaud en 1960 ? Cela ne vous rappelle rien ? Si vous avez lu « Ça », on retrouve des points communs : la même atmosphère d’angoisse, le même aveuglement des adultes qui ne voient rien, la même amitié qui lie ces enfants, la mort qui rôde et qui frappe. Pour autant, « Nuit d’été » n’est pas une simple copie du roman de Stephen King. L’intrigue se met en place lentement, on a l’impression au départ de lire les aventures de quelques garçons qui cherchent à se distraire. Puis l’auteur nous plonge brutalement dans la tragédie et à partir de là, joue avec nos nerfs. Le rythme s’accélère jusqu’à un final qui vous laisse le cœur palpitant. Laissez-vous tenter par ce roman !

Je mets 4 chats et demi

jeudi 23 août 2018

Born of darkness


Vampire, renaissance, amour, violence...

As a former assassin in the Hunter program, Asher is one of a small group of Gen One Breed vampires who survived the horrors of a madman’s laboratory and the cruelty of the training that made him one of the most lethal beings in existence. Now, twenty years after his escape from those hellish origins, Asher is a loner whose heart is as cold as his skills are merciless. But when he thwarts a killing under way in the middle of the desert outside Las Vegas, Asher meets a beautiful woman who draws him into a deadly game against powerful enemies—one that will test both his skills and his tarnished honor. Naomi Fallon is used to getting out of dicey situations. Orphaned as a child after her mother’s murder, she didn’t survive twenty-six years on the street without using up most of her nine lives. But when her latest caper lands her in the Mojave against a Vegas gangster’s henchmen, she’s certain her number is up. Then he appears—immense, brutal, and far from human. Naomi’s never needed anyone’s help, least of all one of the Breed. But after one risk too many, only a man with Asher’s skills can keep her safe. Yet the solitary, seductively handsome vampire has enemies of his own, and a secret that will not only shatter her faith in him but her heart, proving what she’s feared all along—that trust is only an illusion and love may be the sharpest weapon of all.

Commentaire:
Comme vous le voyez au vu du résumé, j'ai lu ce roman en anglais et j'espère qu'il sera traduit assez vite pour ceux et celles qui souhaiteraient le lire en français.

Ce tome appartient à une série dérivée de Midnight qui s’intitule d’ailleurs « Hunter legacy »et qui permet à l’auteur de continuer à évoquer l’univers décrit dans la série d’origine tout en le renouvelant.

 Asher, le personnage principal, est un vampire créé dans les laboratoires de Dragos pour obéir et tuer. Pendant des années et jusqu’à ce que l’Ordre des guerriers ait anéanti Dragos, Asher comme les autres vampires à son image, ont vécu dans la cruauté, ne ressentant rien, et tuant parce qu’il ne pouvait pas faire autrement.

La mort de Dragos l’a libéré et il a trouvé refuge dans une ferme près de Las Vegas et ne souhaite qu’une chose : qu’on le laisse tranquille. Mais une nuit, alors qu’il rentre chez lui, il sauve une jeune femme qui allait être exécutée par des tueurs. Asher tue les trois hommes et ramène chez lui la jeune femme car il s’aperçoit que c’est une breedmate-comprenez une jeune femme capable de mettre au monde les enfants des vampires-. Quand Naomi se rend compte qu’elle se trouve avec un tueur redoutable, elle se débrouille pour se sauver car elle a un don, celui de dérégler tous les systèmes d’ouvertures et toutes les machines. C’est ce don qui lui a causé des ennuis car depuis des mois, elle s’arrange pour gagner de manière frauduleuse dans les casinos appartenant à un homme, responsable de la mort de sa mère. Quand Asher constate la disparition de Naomi, il part à sa recherche et se retrouve entraîné malgré lui dans une spirale meurtrière.

J’ai beaucoup aimé cette nouvelle série car on s’éloigne des affaires de l’Ordre et de leur lutte contre l’Opus nostrum pour s’intéresser à des rescapés de Dragos. Asher ressemble à un personnage dit Le Chasseur découvert dans la série d’origine. Il a vécu une grande partie de sa vie dans la souffrance, l’isolement, la peur, la violence mais aussi le remords d’avoir dû tuer tant de gens. Sa rencontre avec Naomi va changer sa vie, lui donner d’autres perspectives et lui permettre de se racheter. Le roman mêle actions et émotions et me donne envie de lire la suite.

Je mets 4 chats.

L'illusion de minuit


Vampires, amour, trahison, guerre...

 Kaya, jeune agent de l'Ordre, doit faire équipe avec Aric, un membre expérimenté et hautain qui n'a plus qu'une dernière mission à effectuer avant de pouvoir aller combattre l'Opus Nostrum. Peu à peu, ces deux personnages que tout oppose sont attirés l'un vers l'autre. Quand le passé de Kaya ressurgit, la jeune femme fait face à un dilemme qui pourrait mettre l'Ordre en danger.


Commentaire:

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’univers de Lara Adrian, ce tome est le quinzième de sa série Midnight dont les héros sont des vampires en lutte d’abord contre un des leurs Dragos, et depuis quelques tomes maintenant contre un ordre Opus Nostrum qui cherche à les détruire.
 Dans ce nouvel opus, Kaya, une breedmate , est obligée de faire équipe avec un vampire, Aric, le fils de Chase haut responsable de l’Ordre des guerriers vampires. Si ces deux jeunes gens doivent travailler ensemble c’est qu’ils ont chacun une particularité : Kaya peut lire les pensées des gens dès lors qu’elle est proche d’eux ; Aric, bien que vampire, peut se déplacer dans la journée au dehors (un gène qui lui vient de sa mère). Tous deux sont envoyés assister à un mariage et doivent s’approcher du marié car l’Ordre le soupçonne de travailler avec l’Opus nostrum. La mission va entraîner les deux jeunes recrues de l’Ordre dans une série d’événements dramatiques tout en les rapprochant l’un de l’autre. 

J’ai trouvé ce tome plus intéressant que le précédent car on retrouve des protagonistes de la série comme Nikolaï et sa compagne Renata sans oublier le grand Lucan le leader de l’Ordre.  De plus, il y a du rythme, de l’action, de l’émotion (on assiste à une naissance) de l’amour et un zeste de trahison. Le tout donne une lecture agréable qui relance l’intérêt pour cette série.

Je mets trois chats et demi.

L'île des absents


Traumatisme, manipulation, adultère...

On l'appelle le Cauchemar. C'est un lac à l'eau noire et stagnante, quelque part en Suède, dont la légende raconte qu'il est maudit. Au milieu du Cauchemar, il y a un îlot. Sur cet îlot, Alex et la petite Smilla vont faire une promenade, tandis que Greta les attend dans la barque amarrée au rivage, puis s'endort. À son réveil, la nuit tombe et seuls retentissent au loin les cris lugubres des oiseaux aquatiques. L'homme et la fillette ont disparu. De retour dans le cottage que la petite famille occupe au village, Greta fouille chaque pièce et tente en vain de joindre Alex. En proie à la panique, elle décide de se rendre au commissariat. Seulement, sur place, un policier lui annonce qu'elle n'est pas mariée et n'a jamais eu d'enfants. Qui sont Alex et Smilla ?

Commentaire:

Le roman est écrit à la première personne, c’est une certaine Greta qui parle. Elle est partie avec son mari Alex et sa fille Smilla sur un îlot et ils ont disparu. Du moins, c’est ce qu’elle dit car très vite, on a des doutes sur sa santé mentale. On sent une jeune femme perdue entre le passé et le présent, incapable parfois de savoir ce qu’elle a fait. On en vient même à se demander si elle n’a pas commis l’irréparable. La première partie de ce roman est oppressante, le lecteur est plongé dans l’esprit trouble de Greta. Et puis il y a une rupture dans le roman avec une péripétie que je ne révélerai pas mais qui ramène l’histoire à un niveau plus terre à terre. On quitte l’atmosphère angoissante pour se coltiner une réalité dérangeante avec une fin surprenante et très inquiétante. 
J’ai beaucoup aimé ce roman, cette ambiance mystérieuse et je remercie les éditions de Presses de la Cité et Netgalley de m’avoir permis de découvrir cette auteure.


Je mets 4 chats pour l'atmosphère et le suspense.

mardi 21 août 2018

Le secret de la manufacture de chaussettes inusables


Le secret de la manufacture de chaussettes inusables, Annie Barrows, Nil, 2015

Macédonia, été 1938. Layla Beck est envoyée par son agence écrire l'histoire de cette petite ville. Elle s'installe chez les Romeyn, anciens propriétaires d'une fabrique de chaussettes, ruinés par un mystérieux incendie. Willa Romeyn, âgée de 12 ans, décide d'enquêter sur les secrets qui cernent sa famille. A force de questions, Layla et Willa bouleversent le fragile équilibre de la communauté.


Commentaire:

Du même auteur, j’ai lu « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » que j’avais beaucoup aimé. Aussi me suis-je laissée tenter au vu de critiques positives. Mais j’ai trouvé que le roman était trop long et ne décollait pas. On a pourtant des ingrédients prometteurs mais le mélange ne tient pas.

 Layla, fille de sénateur, est envoyée à Macédonia, en punition en quelque sorte, pour rédiger une histoire sur la ville qui fête ses 150 ans. Elle est logée dans la famille Romeyn autrefois propriétaire de la manufacture de chaussettes qui fait travailler une partie de la ville. Layla fait alors connaissance avec une famille dysfonctionnelle : Félix, l’aîné de la famille va et vient, toujours parti pour de mystérieuses affaires, charmeur et instable, il est divorcé et a deux filles qui sont élevées par sa sœur cadette Jottie. Cette dernière fait tourner la maison, éduque ses nièces et vit dans le souvenir de son fiancé mort 20 ans auparavant. Layla s’interroge très vite sur les Romeyn, elle sent chez Jottie une grande souffrance liée à un événement qui a marqué toute la famille. Mais elle n’est pas la seule à se poser des questions, Willa, la fille aînée de Félix, veut comprendre pourquoi sa tante ne s’est jamais mariée et ce qui lie si fortement son père et Jottie.

Le roman alterne les voix des trois femmes : Jottie, Layla et Willa sont celles qui vont nous permettre de comprendre le secret mais aussi le mensonge qui, depuis 20 ans, hante les Romeyn. Mais il y a un déséquilibre entre ces trois femmes : je pensais que Layla serait le personnage principal, celle qui servirait de catalyseur mais je l’ai trouvée sans consistance, une vraie gourde. Heureusement qu’il y a Jottie pour nous intéresser à cette intrigue que j’ai trouvée décevante au bout du compte.

Je mets trois chats, en souvenir du précédent roman d’Annie Barrows.

Conversations avec mon chat


Conversations avec mon chat, Eduardo Jaurégui, Presses de la Cité, 2016

Chaque matin, Sara se réveille avec la nausée. Enceinte ? Impossible, cela fait bien trop longtemps que son mari ne l'a pas approchée. Surmenée ? Plus probable. D'ailleurs, le matin même où elle doit présenter un dossier très important au travail, elle se met à avoir des hallucinations : un drôle de chat abyssin vient frapper à sa fenêtre et lui parle. Et pas pour dire n'importe quoi ! Ce dernier lui pose des questions étonnamment sensées : est-elle vraiment heureuse ? Qu'attend-elle de la vie ? La psychatnalyse commence !


Commentaire:

Si j’ai lu ce livre c’est principalement à cause du titre, moi-même parlant beaucoup à ma chatte Neko (on ne rit pas !), je me suis dit que j’allais passer un délicieux moment de lecture. Ma foi, j’en sors un peu déçue. Le début, pourtant, était prometteur : Sara approche la quarantaine et depuis quelque temps, elle n’est pas loin du burn-out. Elle a même l’impression de devenir folle le jour où une jeune chatte, Sybille, lui parle ! Et ce qu’elle lui dit l’amène à comprendre que son couple est mort, que son boulot la tue et qu’il est temps de changer de vie. J’ai préféré la première partie où Sara a des conversations intenses avec Sybille, des moments de drôleries et en même temps de sagesse. Ensuite, et c’est dommage, l’auteur choisit de ne plus faire parler Sybille, considérant sans doute que Sara a compris la leçon. Mais du coup, l’intrigue ronronne (facile, je sais) et se termine d’ailleurs de manière très convenue. A lire si vous aimez vraiment les chats et peut-être entamerez-vous une conversation avec le vôtre !

Je mets trois chats à ce roman pour un début prometteur.

lundi 20 août 2018

La forêt

Dans la forêt, Jean Hegland, Gallmeister, 2018

Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’éléctricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Considéré depuis sa sortie comme un véritable choc littéraire aux Etats-Unis, Dans la forêt, roman sensuel et puissant, met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.


Commentaire:

Je voulais lire ce livre depuis un certain temps, aussi quand je l’ai vu en poche, me suis-je empressée de l’acheter et de le lire. C’est un roman qui vous interpelle : que ferions-nous si la vie confortable que nous connaissons, disparaissait ? Plus d’électricité, plus d’essence, plus de moyens de communication… Pour une citadine comme moi, ce serait la catastrophe et la peur. Comment survivre dans une nature qui reprend ses droits et que je ne connais pas ? C’est donc avec un sentiment d’angoisse diffus que j’ai lu l’histoire de ces deux sœurs qui se retrouvent peu à peu coupées de tout, seules et obligées à un moment d’agir sous peine de périr. 

J’ai apprécié qu’il n’y ait pas d’explications à la disparition de notre société ultra-connectée. De même que j’ai aimé qu’il n’y ait pas de fin cadrée, pas de happy end idiot avec un retour à la civilisation. Non, toute la place est donnée à une nature somptueuse, généreuse mais aussi dangereuse quand on ne la connaît pas.

 Le personnage le plus intéressant est celui de Nell qui, au départ subit en silence ce qui se passe et qui se réfugie dans la lecture pour ne pas voir ce  monde qui se délite, pour oublier la mort qui fauche ses parents. Puis elle se secoue et on la voit qui lutte pour tirer de la terre ce qui lui permettra de survivre, qui jette un œil nouveau sur la nature qui l’entoure pour enfin accepter de n’en être plus qu’un élément. C’est un roman puissant qui laisse longtemps son empreinte en vous.

Je mets 4 chats et demi pour la force et l'atmosphère étrange voire parfois dérangeante de ce livre