lundi 27 février 2023

la dernière maison avant les bois

 


Disparition, mystère, trouble de la personnalité, culpabilité, souffrance

Dans l'impasse de Needless Street, à la lisière des ombres de la forêt, se dresse une maison. Isolée, solitaire, à l'image de ses habitants qui vivent à moitié reclus derrière ses murs. Parfois y résonnent les rires d'une petite fille, parfois ce sont les miaulements d'un chat. Parfois on aperçoit le propriétaire, Ted Bannerman, arpentant le jardin de sa démarche craintive et nerveuse.
Dee, qui vient d'emménager dans la maison voisine, est persuadée qu'un terrible secret pèse sur les lieux. Aurait-il quelque chose à voir avec cette disparition d'enfant onze ans plutôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison de Needless Street ?


Commentaire:

C’est un roman déroutant dans la mesure où on ne sait pas où on va. Le début m’a laissée perplexe avec ces voix différentes, il y a même un chat qui parle. Au départ, j’ai pensé que le personnage principal-Ted- était un monstre. Sa conduite, ses pensées me faisaient frissonner. Tout comme sa voisine qui s’est installée en face de chez lui et l’épie. Car elle est persuadée que c’est lui qui a enlevé sa petite sœur 10 ans plus tôt. Je l’ai cru aussi à cause d’indices laissés par l’autrice… Mais la vérité est bien différente, on va de surprise en surprise. Et la fin vous noue l’estomac. Un roman singulier et fort, à découvrir.

samedi 18 février 2023

L'île des souvenirs

 


Enlèvement, séquestration, manipulation, meurtre ...

Delphine, 22 ans, est étudiante à Lyon. Issue d'une famille bourgeoise, elle tente de s'affranchir de son éducation stricte en écumant bars et boîtes de nuit.
Au cours d'une soirée, elle suit une mystérieuse brune jusqu'à sa voiture...
Quand Delphine se réveille dans un lieu inconnu, elle est menottée à un radiateur. Bientôt rejointe par une autre prisonnière, qu'elle connaît. L'une des deux ne survivra pas à l'horreur.
L'enquête confiée à la Crim n'avance pas assez vite aux yeux de l'opinion. Sous pression, le capitaine Romain Mandier accepte l'aide d'un profiler et d'une psycho-traumatologue.
Choquée, la rescapée se souvient d'un homme en noir, mais sa mémoire est un champ de ruines. Peut-on seulement se fier à ses souvenirs ? Exhumer d'eux le détail qui mènera au coupable ?

Commentaire:

Deux jeunes étudiantes sont enlevées et séquestrées dans une maison abandonnée. L’une est tuée, l’autre s’en sort mais le traumatisme qu’elle a vécu l’empêche de dire exactement ce qui s’est passé. Comme l’enquête piétine le capitaine Romain Mandier se fait aider par un profiler qui parvient à établir un portrait du tueur. Il recommande cependant à Mandier de faire appel à une psycho traumatologue qui pourra sans doute permettre à l’étudiante qui a survécu de pouvoir parler.

Ce roman policier m’a surprise à plus d’un titre. On a d’abord les voix de tous les protagonistes de l’affaire, les deux filles, le flic, le profiler et enfin la psycho-traumatologue. Ces voix semblent nous éloigner de la vérité, à chaque changement de personnage on part dans des digressions dont on se demande à quoi elles servent. Ensuite, j’ai eu l’impression de comprendre qui avait tué et pourquoi. Mais finalement le dernier chapitre nous explose à la figure quand on a enfin le dénouement. Terrible dénouement. Manipulation parfaite de l’auteure que je ne connaissais pas. Une réussite ! 


mercredi 8 février 2023

Les ombres de Big Ben

 

Londres, meurtre, suffragette, violences faites aux femmes

Londres, 1914. Lors d'une manifestation de suffragettes, la mère d'Iris disparaît. Elle serait accidentellement tombée dans la Tamise. À moins que... Six ans plus tard, sa fille Iris, jeune journaliste, mène l'enquête.
Un saut fatal. Une suffragette disparue. Un meurtre inexplicable
Grande-Bretagne, 1920. Jeune journaliste du Hampshire, Iris Woodmore se rend à Londres pour suivre la campagne des législatives qui, pour la première fois, voit deux femmes s'affronter dans une circonscription londonienne.
Iris est à la fois excitée et inquiète par cette expérience qui la ramène dans le quartier de Westminster où, six ans plus tôt, sa mère a perdu la vie en tombant dans la Tamise alors qu'elle participait à une marche de suffragettes. Une mort jusqu'alors inexpliquée...
Bien décidée à découvrir la vérité, Iris mène l'enquête, qui semble converger vers Crookham Hall, la majestueuse demeure de Lady Timpson... l'une des deux candidates à l'élection.
Derrière cette honorable façade ancestrale, secrets et mensonges conduiraient-ils au crime ?


Commentaire:

C’est un roman policier un peu lent qui nous entraîne d’abord sur la mère d’Iris, personnage principal de l’intrigue. Celle-ci est tombée dans la Tamise, un jour de 1914 et compte tenu de sa santé fragile est morte peu de temps après. Iris n’est pas parvenue à oublier cette mort et, devenue journaliste, décide d’enquêter sur le jour de sa disparition. En fouinant, elle apprend que sa mère n’était pas seule ce jour-là, deux autres femmes l’accompagnaient dont une – Rebecca- femme de chambre chez Lord et Lady Timpson, qui a disparu mystérieusement ensuite. Mais avant de pouvoir résoudre la disparition de Rebecca, Lord Timpson est retrouvé mort et tout accuse sa femme.

Au début j’ai eu un peu peur en me demandant où voulait nous entraîner l’autrice : la mort de Violet, la disparition de Rebecca, le meurtre de Lord Timpson. Beaucoup de chemins secondaires qui nous empêchent de voir l’intrigue principale beaucoup plus effroyable que prévu. J’ai passé un bon moment à lire l’enquête d’Iris, un personnage féminin intéressant et que je retrouverai sans doute dans une prochaine aventure.

Je remercie les Editions l’Archipel et Netgalley pour m’avoir permis de découvrir ce premier roman.


dimanche 22 janvier 2023

Le chalet des disparus

 

Huis-clos, meurtres, vengeance, chantage...

Quand les associés d’une célèbre application de musique se décident à organiser un séminaire dans un chalet perdu en pleine montagne pour évoquer l’avenir de leur entreprise, ils n’imaginent pas qu’ils vont être soudain coincés par une tempête de neige. Et bientôt, un premier membre de l’équipe va manquer à l’appel.

Un huis-clos angoissant dans lequel chacun à quelque chose à perdre, à gagner, à cacher

Commentaire:

Je remercie tout d’abord les Editions Fleuve Noir et Netgalley pour avoir pu découvrir ce nouveau roman de Ruth Ware.

Des associés d’une célèbre application de musique se rendent dans un chalet en pleine montagne pour discuter de l’avenir de leur entreprise. Ils sont 10 et sont accueillis par deux employés, Erin et Danny le cuisinier. Erin remarque dès le début des tensions entre les différents membres du groupe, certains sont du côté de Topher, les autres d’Eva. Puis Eva disparaît, pire une avalanche se produit et piège le groupe dans le chalet. Alors que l’électricité se coupe et que le froid envahit peu à peu le lieu, deux autres membres du groupe sont retrouvés assassinés. Qui est le tueur ? Et pour quelles raisons tue-t-il ?

L’intrigue est révélée par la voix de deux protagonistes du roman, Erin l’hôtesse et Liz une ex-secrétaire de l’entreprise. Elles nous font vivre l’angoisse qui monte, la peur, les doutes, le froid. Le rythme est haletant même si, vers la fin, il se tasse sans doute parce que la révélation de l’assassin arrive un peu trop rapidement. Ceci dit, j’ai passé un bon moment de lecture.

Challenge Plumes féminines 2023

Challenge Multi-défis 2023

 



samedi 28 mai 2022

Le tribut des Dieux, tome 1: Octavia

 


Dieux, magiciens, immortalité, vengeance, complot, manipulation...

Neuf panthéons pour neuf types de magie.
Dans ce monde où les magiciens sont choisis par les dieux, on croit ces derniers immortels. il n’en est rien : tous les cent ans, chaque dieu choisit l’héritier qui prendra sa place. Une lutte intestine oppose les dieux qui ambitionnent l'immortalité et ceux qui la proscrivent.
Loin de ce combat, Octavia a perdu toute sa famille dans un incendie auquel elle a réchappé par miracle. Incapable de faire son deuil, elle est prête à tout pour les ressusciter. Y compris à passer un pacte avec le dieu maya du sacrifice humain et de la guerre. Elle accepte de tuer un inconnu, mais le dissimule à ses amis auxquels elle ment sans hésiter pour les convaincre de la suivre. Enfermée dans sa souffrance et obsédée par sa quête, multipliant les mensonges, Octavia ne réfléchit pas aux véritables desseins du dieu. Car les enjeux vont bien au-delà de sa famille et l’amèneront à découvrir de douloureuses vérités. Sur ceux qu’elle croyait connaître et sur ce monde qu’elle pensait familier.
Un dieu n’a pas toujours de bonnes intentions…

Commentaire:

« Le Tribut des Dieux » est un beau roman issu la littérature de l’Imaginaire qui nous offre un voyage semé d’embûches au pays des Dieux. On apprend au début du roman que les dieux ne sont pas immortels, ils vivent seulement une centaine d’année, là-haut dans les cieux, regardant d’un œil détaché ces pauvres humains que nous sommes, nous entretuer régulièrement. Au bout de cent ans, ils se choisissent un héritier choisi parmi les magiciens et tandis que leur héritier prend leur place, ils retrouvent une vie de mortel.

Olivia est une magicienne et elle vient de rejoindre l’Académie où elle va pouvoir choisir le dieu qui lui donnera et développera ses dons. Son ami Théodore est ravi de la retrouver mais il constate très rapidement qu’Olivia est dévorée par la haine et la souffrance. Quelques mois auparavant, son frère et ses deux mères sont mortes dans un incendie et Olivia est prête à tout pour leur redonner vie, d’où son allégeance au dieu Buluc Chabtan. Ils passent un pacte : elle doit tuer un homme pour faire renaître sa famille. Buluc Chabatan l’oblige aussi à emmener trois autres magiciens avec elle -Clémence, Théodore et Alekseï. Tous quatre s’embarquent dans une aventure dangereuse.

Ce n’est pas de tout repos que d’être un dieu dans ce roman, on s’imagine que dans le royaume des cieux, la vie est un long fleuve tranquille, mais non, ce n’est que complots, luttes de pouvoir et meurtres mêmes. Et en bas, pour l’équipe d’Olivia, c’est pire : ils se retrouvent sur une île dirigée par un magicien mégalo qui dirige ses adeptes comme le ferait un gourou avec une secte. Ce chef est difficile à approcher mais Olivia est prête à tout pour réussir à l’abattre. Sa haine et son désespoir l’aveuglent tant qu’elle commet bien des erreurs, et surtout celle d’avoir cru Buluc Chabtan. Le roman se lit avec beaucoup de facilité, il donne la parole à plusieurs protagonistes nous donnant ainsi plusieurs points de vue nous permettant de comprendre la tragédie qui se dessine. Il n’est pas facile d’apprécier Olivia : on peut comprendre son chagrin mais son entêtement, son aveuglement et son égoïsme sont, par moment, difficiles à admettre. La fin est ouverte, d’ailleurs on trouve un extrait de la suite. Hâte de le lire.

Challenge Multi-défis 2022

Challenge Plumes féminines 2022

jeudi 19 mai 2022

Evidemment Martha


Dépression, souffrance, couple, psychiatrie, amour, haine...

Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu’elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n’a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas…
Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?
Aujourd’hui, son mari l’a quittée et elle n’a plus nulle part où aller, si ce n’est dans la maison de son enfance, une maison bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien d’autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel – et très alcoolique – et son père, un poète célèbre – bien que jamais publié… Mais comment survivre là-bas sans sa sœur dévouée, grande gueule, qui rendait tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d’elle ?
Peut-être qu’en repartant de zéro, Martha pourra écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée – ou découvrir que cette histoire n’est pas encore tout à fait terminée.

 

Commentaire:

Ce roman me laisse une impression mitigée à cause principalement du personnage féminin. L’intrigue est racontée du point de vue de Martha qui, à 17 ans a fait une grave crise. Mais de quoi justement ? Et comment se fait-il que les parents ne soient pas intervenus tout de suite au vu de l’effondrement psychique de leur fille ? Alors, certes, c’est une famille dysfonctionnelle car elle a grandi entre un père trop timoré pour remettre sa femme à sa place, poète sans succès et une mère dite artiste et alcoolique mais la situation de départ m’a laissée perplexe.

Puis on voit Martha devenir jeune adulte, contracter un mariage raté d’avance, sombrer dans la dépression, remonter la pente, épouser un autre homme, Patrick, et resombrer régulièrement dans des phases dépressives et surtout refuser le bonheur que pourrait lui apporter son mari. Je me suis régulièrement demandé les raisons de ces sautes d’humeur, je me suis dit qu’elle devait être bipolaire. Et puis finalement, quand elle consulte enfin le bon psychiatre, il lui dit qu’elle souffre de la maladie de -, de quoi ??? Le mot n’est pas écrit ! L’auteure nous laisse dans le flou, on ne sait pas trop pourquoi. Il me semble qu’elle aurait dû nommer cette maladie, cela aurait permis de mieux comprendre la transformation de Martha après et de mieux apprécier ce personnage que j’ai trouvée antipathique tout du long. Curieux roman…

 

 


Les filles qui mentent

 


Meurtre, enquête, maternité, mensonges

Elma, ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavik, pensait mener une vie paisible à Akranes, un petit village au nord de la capitale. Mais en Islande, la beauté des paysages masque souvent une réalité bien plus sombre.
Quand le corps d’une femme est retrouvé dans un champ de lave Elma et son équipe se retrouvent chargées de l’enquête. Cela fait sept mois que cette mère célibataire a disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Entre cruauté adolescente, préjugés de la petite ville et mensonges d’enfants qui portent les péchés de leurs parents, c’est le début d’une longue suite de secrets dissimulés par les hommes du passé qu’Elma devra dévoiler.


Commentaire:

Marianna est une mauvaise mère, elle a souvent laissé sa fille toute seule pour aller boire et s’amuser. Marianna a disparu depuis sept mois maintenant et sa fille a été confiée à une famille plus aimante. Chacun s’est habitué à cette situation. Oui, mais Marianna est retrouvée morte dans une grotte et Elma, inspectrice va devoir enquêter pour comprendre qui et pourquoi cette mère est morte.

Dans ce roman policier, on est d’abord dérouté par des chapitres qui nous font entendre la voix d’une jeune mère qui éprouve beaucoup de difficultés à accepter et à aimer sa fille. J’ai cru naïvement que c’était Marianna qui parlait mais cela aurait trop facile. Cette femme que la maternité perturbe dans son quotidien, hante les chapitres consacrés à l’enquête. Qui est-elle ? La vérité n’apparaît qu’à la fin et je ne m’y attendais pas tant l’auteure a su nous mener par le bout du nez. J’ai beaucoup aimé cette intrigue très féminine au demeurant et qui aborde le thème de la maternité dans toutes ses formes.


mardi 3 mai 2022

Le premier jour du printemps

 

Maternité, maltraitance, abandon, meurtre, reconstruction...

Peut-on pardonner l'impardonnable ?
Chrissie est une enfant solitaire qui grandit dans une banlieue anglaise sordide. Délaissée par un père absent et une mère démissionnaire qui fait tout pour ne plus avoir à s'occuper d'elle, son quotidien est violent et misérable. La seule chose qui donne à Chrissie l'impression d'être vivante, c'est son secret. Et rien que d'y penser, elle en a des papillons dans le ventre.
Le premier jour du printemps, elle a tué un petit garçon.
Quinze ans plus tard, Chrissie s'appelle Julia. Elle cache sa véritable identité et tente d'être une bonne mère pour Molly, sa fille de cinq ans, malgré ses nombreuses inquiétudes. Va-t-elle pouvoir subvenir aux besoins de sa fille ? Réussir à lui donner ce qu'elle n'a jamais reçu ? Quand, un soir, elle commence à recevoir de mystérieux appels, elle craint que son passé ne refasse surface. Et que sa plus grande peur, celle de se voir retirer Molly, ne soit sur le point de se réaliser.


Commentaire:

Attention, âmes sensibles, évitez ce roman car il est difficile à lire. J’ai survolé à deux moments des passages car ce qui était décrit était trop horrible. Je remercie en tout cas les Editions Les Escales et Netgalley d’avoir pu découvrir cette histoire.

Le roman fait entendre deux personnes, du moins le croit-on : il s’agit en fait de la même personne, Chrissie -encore dans l’enfance- et Julia devenue mère. Les deux voix s’entrecroisent, on assite à la dérive de Chrissie qui ira jusqu’au meurtre d’enfants puis on la retrouve adulte sous un faux nom tentant d’élever sa fille, terrorisée à l’idée qu’on la lui retire. Comment en est-elle arrivée à tuer ? Comment peut-on se reconstruire après une telle tragédie ? Comment donner de l’amour quand on n’en a jamais reçu ? L’enfance de Chrissie est atroce entre un père qui surgit de temps en temps et une mère incapable de s’occuper d’elle, qui en oublie même de la nourrir. Elle essaie même par deux fois de se débarrasser d’elle ! Chrissie a soif d’attention, d’amour, aussi elle erre dans son quartier, cherchant par tous les moyens à rester chez les autres pour un peu de nourriture et de sollicitude. Mais la vie est dure dans ce quartier et personne ne voit l’abandon de Chrissie. Il faudra qu’elle tue pour qu’enfin on la regarde et qu’on s’occupe d’elle. Paradoxalement c’est ce qui va la sauver. Quand on la retrouve, elle travaille et s’efforce de s’occuper de sa fille. On aimerait la détester mais quand on la voit avec sa fille ou qu’on l’entend s’interroger sur ses capacités de mère, on a envie de lui parler, de lui dire qu’elle est une bonne mère et qu’elle a le droit de de s’accorder enfin la possibilité d’être heureuse avec sa fille. Une lecture que je n’oublierai pas.

Challenge Plumes féminines 2022

Challenge Multi-défis 2022


lundi 14 février 2022

Hidden scars

 

Viol, maltraitance, amour, reconstruction

Pour Kayden, souffrir en silence est le seul moyen de survivre. Le monde le perçoit comme un bad boy sportif et populaire, sans savoir les démons qu’il cache. Mais une nuit, alors que sa vie est sur le point de se terminer… Callie apparaît juste à temps pour le sauver.
Callie n'a jamais cru à la chance. Pas depuis son douzième anniversaire quand tout lui a été pris. Elle a enfermé ses sentiments et a juré de ne jamais révéler à personne ce qui s'était passé. Aujourd'hui, six ans plus tard, elle continue de lutter contre le douloureux secret qui menace de la consumer.
Lorsque le destin fait atterrir Kayden et Callie dans la même université, Kayden est déterminé à faire la connaissance de la belle fille qui a changé son destin. Calme et réservée, Callie craint toujours de laisser quelqu'un d'autre entrer dans son monde. Mais Kayden est certain que Callie est revenue dans sa vie pour une raison. Et plus il essaie de faire partie de sa vie, plus il se rend compte que, cette fois, c'est Callie qu'il faut sauver...

Commentaire:

Si vous aimez les personnages torturés, mal aimés qui gardent en eux les tourments qu’ils subissent ou qu’ils ont subi, ce roman est fait pour vous.

Kayden semble au premier abord le mec populaire  aux pieds duquel toutes les filles aimeraient tomber mais en fait c’est un garçon battu par son père qui, visiblement, ne connaît que ce langage pour exprimer sa rage ou sa frustration ou tout autre sentiment négatif. Personne n’est au courant sauf Callie qui, un soir de fête, alors qu’elle cherchait son frère, a surpris le père et le fils en « pleine conversation » ; ce n’est qu’en la voyant que le père a cessé de frapper son fils. Callie n’a rien dit, de toute façon, elle ne parle à personne depuis des années, depuis ses 12 ans exactement où elle a vécu un traumatisme. Je ne vous dirai pas lequel mais on devine facilement ce que c’est. Entre ses deux êtres qui ne se parlaient jamais, l’amour va naître : un amour fragile, timide, presque incroyable pour eux qui n’accordent plus leur confiance à quiconque. Mais l’irruption d’un ami du frère de Callie va faire plonger Kayden.

C’est un roman Young Adult qui se lit bien et vite, l’auteure parvient à nous entraîner dans cette histoire que je trouvais un peu sordide au départ mais elle évite le pathos et j’ai tourné les pages pour en découvrir le dénouement. Et oh ! Surprise ! Il va falloir lire le tome suivant pour connaître la fin. Je remercie les Editions Hachette et Netgalley pour m’avoir permis de découvrir « Hidden scars »

Challenge Plumes féminines 2022

Challenge Cœur d’artichaud 2022


samedi 8 janvier 2022

Dix âmes, pas plus

 


Isolement, mort suspecte, mystère, secret, disparition

« Recherche professeur au bout du monde". Lorsqu'elle voit passer cette annonce pour un poste d'enseignant dans le minuscule village de Skálar, Una, qui ne parvient pas à trouver un emploi stable à Reykjavík, croit saisir une chance d'échapper à la morosité de son quotidien. Mais une fois sur place, la jeune femme se rend compte que rien dans sa vie passée ne l'a préparée à ce changement radical. Skálar n'est pas seulement l'un des villages les plus isolés d'Islande, il ne compte que dix habitants.
Les seuls élèves dont Una a la charge sont deux petites filles de sept et neuf ans. Les villageois sont hostiles. Le temps maussade. Et, depuis la chambre grinçante du grenier de la vieille maison où elle vit, Una est convaincue d'entendre le son fantomatique d'une berceuse. Est-elle en train de perdre la tête ? Quand survient un événement terrifiant : juste avant noël, une jeune fille du village est retrouvée assassinée.
Il ne reste désormais plus que neuf habitants. Parmi lesquels, fatalement, le meurtrier.


Commentaire:

Je remercie tout d’abord les Editions La Martinière et Netgalley pour m’avoir permis de lire ce roman, à l’ambiance angoissante et qui m’a fait passer un bon moment de lecture.

Je ne connaissais pas cet auteur mais quand j’ai lu le résumé, je me suis laissé tenter même si celui-ci est légèrement trompeur, en ce qui concerne un meurtrier qui sévirait dans le village. J’ai trouvé que c’était plus un roman d’ambiance. Quand Una accepte ce poste d’enseignante dans ce bourg au bout du bout de l’Islande, où ne vivent plus que dix habitants, elle ne prend pas conscience qu’elle va se retrouver isolée dans un univers battu par le vent et où la nuit est quasiment constante. Et même si, à son arrivée, elle est accueillie par une jeune femme Skalar, qui lui permet de rester chez elle, les autres habitants sont énigmatiques, secrets pour ne pas dire inquiétants. Et, cerise sur le gâteau, la nuit Una entend une comptine, le son d’un piano et la présence d’une petite fille morte en 1927.

Le rythme du livre est lent, on se demande où l’auteur veut nous entraîner ; vers cette histoire de fantôme ou vers la mort mystérieuse d’une élève d’Una ? On a l’impression d’être dans le noir comme Una à se demander si elle ne devient pas folle, à regarder ces habitants qui, soudain, deviennent menaçants et semblent obnubiler par l’idée que rien de l’extérieur ne doit venir troubler leur vie. Ce sont ces aspects du roman qui m’ont plu. Je vous le recommande.

Challenge Multi défis 2022 

mercredi 7 juillet 2021

Quatre soeurs,

 


Famille, deuil, amours, amitiés, secrets...

Une belle villa en bord de mer, pleine de recoins et de mystère. Quatre sœurs qui sont cinq, orphelines de fraîche date, cousines des quatre filles du Docteur March et des cinq sœurs Bennet d’Orgueil et Préjugés.
Emplie de personnages hilarants, de péripéties en tous genres et de dialogues piquants, cette intégrale nous fait (re)découvrir avec bonheur la vie de ces cinq sœurs, leurs amis, leurs amours, leurs humeurs, leur humour… Un pur régal pour le cœur et l’esprit !


Commentaire:

Ce roman est un véritable coup de cœur pour moi. J’ai adoré ces cinq sœurs qui vivent dans cette maison au bord de la mer. Dès les premières pages, j’ai été emportée par la plume vivante, émouvante et drôle de l’auteur. Ce qui m’a frappée c’est que j’ai connu dans ma jeunesse une famille identique à celle des Verdelaine, ils étaient 7 et s’étaient retrouvés orphelins à la suite de deux tragédies. Les deux aînés étaient majeurs ce qui avait évité à la famille d’être séparée. Et je me souviens de leur pavillon et de leurs difficultés mais aussi de leurs joies. Certes ils n’ont pas vécu les mêmes aventures rocambolesques de la famille Verdelaine mais certains personnages et notamment Charlie m’ont fait penser à la sœur de Nelly (si elle se reconnaît je la salue au passage).

Le roman est découpé en quatre parties et se déroule sur une année ; on suit les vies d’Enid la plus petite puis par ordre de naissance chronologique celles d’Hortense, de Bettina et de Geneviève. On les voit toutes affronter des difficultés, rater des amours (Pauvre Bettina), se découvrir des passions, rencontrer de nouveaux amis ou tenter de fuir leur tante Lucrèce… J’ai tout aimé dans ce roman y compris les apparitions fantômes des parents, surgissant à tout moment pour discuter avec chacune de leurs filles au moment où elles ont le plus besoin de conseils.  C’est un très beau roman jeunesse qui devrait être lu par tout le monde. Il vous réconcilie avec la vie.

Challenge Multi-défis 2021

Challenge Pavés 2021


Une voisine encombrante

 


Meurtre, mensonges, secrets, adultère...


Voici une lettre bien difficile à écrire. J'espère que vous ne nous maudirez pas trop. Mon fils s'est récemment introduit chez vous en votre absence. "

Aylesford, une banlieue new-yorkaise pleine de charme, offre à ses habitants une qualité de vie exceptionnelle. Pourtant un adolescent y a pris la mauvaise habitude d'entrer par effraction chez ses voisins et de fouiller dans leurs ordinateurs. Lorsque les victimes reçoivent une lettre anonyme à ce sujet, les rumeurs vont bon train et la suspicion monte. Qui est ce visiteur clandestin et où ce sale gamin est-il allé fourrer son nez ?

Quand la belle et séductrice Amanda Pierce est retrouvée morte au fond d'un lac de la région, la tension atteint son point de rupture...

Commentaire:

Bienvenue à Aylesford, une banlieue charmante, des maisons agréables et confortables, des voisins discrets mais charitables et serviables… Mais une fois la porte refermée, les masques tombent : fils alcoolique, adolescent voyeur et cambrioleur, mari trompant sa femme ou le contraire et surtout une voisine bien trop belle et aguichante… Et voilà qu’on la retrouve morte ! Qui l’a tuée ? La police pense tout de suite au mari, c’est toujours le mari dans ces cas-là mais l’enquête va révéler des secrets, des mensonges et beaucoup, beaucoup d’hypocrisie.

J’ai passé un très bon moment de lecture et je remercie les Editions Presses de la Cité et Netgalley d’avoir pu lire ce nouvel opus de cette auteure que je suis depuis le début. Les intrigues policières ne sont pas époustouflantes mais l’auteure n’a pas son pareil pour décrire la psychologie humaine, les relations sociales et familiales. Encore une fois je verrais bien son roman adapté au cinéma. Je vous recommande ce roman ! 


vendredi 23 avril 2021

Si longue soit la nuit


Lycée, adolescents, cauchemar, accident, subconscience, coma...

Ils sont cinq. Cinq lycéens regroupés en pleine nuit, dans leur campus désert, sans aucun souvenir de comment ils sont arrivés là. D'étranges aurores boréales illuminent le ciel, et les eaux du Potomac semblent monter dangereusement...
Mais ils ne peuvent pas sortir. Toutes les portes sont bloquées.
Qui viendra les aider ?
D'autant qu'ils ne sont pas tout à fait seuls. Une créature rôde au milieu d'eux, les pourchassant sans relâche.
L'heure est-elle à la vérité... ou au massacre ?

Commentaire:

Un grand merci d’abord aux Editions Fleurus et à Netgalley pour m’avoir permis de lire ce roman adressé aux plus jeunes.

Cinq adolescents que tout sépare se retrouvent dans leur lycée la nuit. Impossible de sortir, impossible de téléphoner, impossible de se rappeler ce qu’ils font là. Mais déjà les dangers les guettent, les eaux du Potomac montent et ils doivent se réfugier au premier puis au second étage, échapper à une sorte de monstre gluant et tenter de comprendre pourquoi les lumières s’éteignent peu à peu. Pour s’en sortir, la seule possibilité est de s’unir et de se faire confiance.

Si j’ai compris rapidement la raison pour laquelle ils se retrouvent au lycée, j’ai beaucoup aimé cette intrigue, bien rythmée, à l’ambiance tout à la fois fantastique (l’auteur fait des clins d’œil appuyés à l’œuvre de Stephen King ) tout en étant réaliste : les 5 adolescents ont des secrets et des tourments qui les empêchent d’avancer. Un très bon moment de lecture.