jeudi 19 mai 2022

Evidemment Martha


Dépression, souffrance, couple, psychiatrie, amour, haine...

Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu’elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n’a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas…
Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?
Aujourd’hui, son mari l’a quittée et elle n’a plus nulle part où aller, si ce n’est dans la maison de son enfance, une maison bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien d’autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel – et très alcoolique – et son père, un poète célèbre – bien que jamais publié… Mais comment survivre là-bas sans sa sœur dévouée, grande gueule, qui rendait tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d’elle ?
Peut-être qu’en repartant de zéro, Martha pourra écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée – ou découvrir que cette histoire n’est pas encore tout à fait terminée.

 

Commentaire:

Ce roman me laisse une impression mitigée à cause principalement du personnage féminin. L’intrigue est racontée du point de vue de Martha qui, à 17 ans a fait une grave crise. Mais de quoi justement ? Et comment se fait-il que les parents ne soient pas intervenus tout de suite au vu de l’effondrement psychique de leur fille ? Alors, certes, c’est une famille dysfonctionnelle car elle a grandi entre un père trop timoré pour remettre sa femme à sa place, poète sans succès et une mère dite artiste et alcoolique mais la situation de départ m’a laissée perplexe.

Puis on voit Martha devenir jeune adulte, contracter un mariage raté d’avance, sombrer dans la dépression, remonter la pente, épouser un autre homme, Patrick, et resombrer régulièrement dans des phases dépressives et surtout refuser le bonheur que pourrait lui apporter son mari. Je me suis régulièrement demandé les raisons de ces sautes d’humeur, je me suis dit qu’elle devait être bipolaire. Et puis finalement, quand elle consulte enfin le bon psychiatre, il lui dit qu’elle souffre de la maladie de -, de quoi ??? Le mot n’est pas écrit ! L’auteure nous laisse dans le flou, on ne sait pas trop pourquoi. Il me semble qu’elle aurait dû nommer cette maladie, cela aurait permis de mieux comprendre la transformation de Martha après et de mieux apprécier ce personnage que j’ai trouvée antipathique tout du long. Curieux roman…

 

 


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