Quelque chose
ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu’elle avait dix-sept
ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n’a plus jamais été la
même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements
hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas…
Pourquoi passe-t-elle des journées entières au
fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus,
et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?
Aujourd’hui, son mari l’a quittée et elle n’a plus
nulle part où aller, si ce n’est dans la maison de son enfance, une maison
bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien
d’autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel –
et très alcoolique – et son père, un poète célèbre – bien que jamais publié…
Mais comment survivre là-bas sans sa sœur dévouée, grande gueule, qui rendait
tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop
occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d’elle ?
Peut-être qu’en repartant de zéro, Martha pourra
écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée – ou découvrir que cette
histoire n’est pas encore tout à fait terminée.
Commentaire:
Ce roman me
laisse une impression mitigée à cause principalement du personnage féminin. L’intrigue
est racontée du point de vue de Martha qui, à 17 ans a fait une grave crise.
Mais de quoi justement ? Et comment se fait-il que les parents ne soient
pas intervenus tout de suite au vu de l’effondrement psychique de leur fille ?
Alors, certes, c’est une famille dysfonctionnelle car elle a grandi entre un
père trop timoré pour remettre sa femme à sa place, poète sans succès et une
mère dite artiste et alcoolique mais la situation de départ m’a laissée
perplexe.
Puis on voit Martha
devenir jeune adulte, contracter un mariage raté d’avance, sombrer dans la
dépression, remonter la pente, épouser un autre homme, Patrick, et resombrer
régulièrement dans des phases dépressives et surtout refuser le bonheur que
pourrait lui apporter son mari. Je me suis régulièrement demandé les raisons de
ces sautes d’humeur, je me suis dit qu’elle devait être bipolaire. Et puis
finalement, quand elle consulte enfin le bon psychiatre, il lui dit qu’elle
souffre de la maladie de -, de quoi ??? Le mot n’est pas écrit ! L’auteure
nous laisse dans le flou, on ne sait pas trop pourquoi. Il me semble qu’elle
aurait dû nommer cette maladie, cela aurait permis de mieux comprendre la
transformation de Martha après et de mieux apprécier ce personnage que j’ai
trouvée antipathique tout du long. Curieux roman…
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