dimanche 29 mars 2020

Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Deuil, famille, pèlerinage, condition des femmes, Inde...

Dans la famille Shergill, il y a :
Rajni, l’aînée, mère de famille au bord de l’implosion depuis que son fils ado lui a fait une révélation fracassante.
Jezmeen, la séductrice un brin égoïste, petite actrice londonienne dont le dernier bad buzz tourne en boucle sur les réseaux sociaux.
Et enfin, Shirina, la docile cadette, dont le parfait mariage arrangé commence à sérieusement battre de l’aile.
Trois sœurs que tout oppose et qui vont devoir se supporter pour réaliser la dernière volonté de leur mère : accomplir un pèlerinage en son honneur en Inde, de Delhi au Temple d’or d’Amritsar.

Combien de temps avant que tout dérape ?
Les voies d’une mère sont impénétrables... Dans ce pays aux facettes multiples, et parfois violentes, les sœurs Shergill embarquent pour un incroyable voyage à la découverte de leurs racines et d’elles-mêmes.

Commentaire :
Ce beau roman que j’ai lu rapidement est une invitation au voyage. J’ai pu, pendant quelques heures partir en Inde, visiter les lieux les plus sacrés pour les sikhs, humer les odeurs des plats qui m’avaient l’air bien alléchants. Dommage on est en période de confinement, les saveurs exotiques attendront.

Mais au-delà de ce voyage qui est en fait un pèlerinage imposé par une mère morte d’un cancer à ses trois filles pour lui rendre hommage et renouer des liens distendus entre elles, c’est un roman à la fois émouvant, drôle, triste qui nous est proposé. Quand les trois sœurs se retrouvent à Delhi, ce ne sont pas les joyeuses retrouvailles auxquelles on pourrait s’entendre. Chacune est  au bord de la rupture : Rajni l’aînée se ronge les sangs à propos de son fils, Jezmeen est convaincue que sa carrière d ‘actrice est morte avant d’avoir décollé et Shirina la petite dernière cache un secret très lourd. Mais leur mère tenait à ce que ce voyage se fasse, alors enterrant leur rancoeur et leur tristesse, Rajni, Jezmeen et Shirina commencent leur pèlerinage/hommage à leur mère. Un peu perdues dans ce pays qui les fascine (notamment pour Jezmeen) mais en même temps les rappelle à leur propre condition de femme, elles exécutent les souhaits de leur mère. Cette obligation d’être ensemble les oblige peu à peu à parler, se révéler, régler des comptes, à se retrouver.

J’ai beaucoup aimé les descriptions des temples sacrés et même si ce n’est pas toujours facile de visualiser ces lieux, j’ai eu l’impression de rentrer à la suite des trois sœurs dans le « gurdwara de Bangla Sahib », de me purifier dans les eaux du « sarovar d’Amristar ». Mais ce que j’ai surtout aimé ce sont ces trois sœurs aussi attachantes l’une que l’autre, une petite préférence tout de même pour Shirina si fragile, confrontée à un douloureux dilemme.  Car ce roman permet aussi d’aborder les inégalités entre hommes et femmes en Inde, les interdits et les tabous qui pèsent sur les femmes.

Je ne peux que vous recommander ce roman et je remercie au passage les Editions Belfond et Netgalley de m’avoir permis de le lire.

Challenge Multi-défis Babelio 2020
Challenge Plumes féminines Babelio 2020

mercredi 25 mars 2020

Blanc mortel

Chantage, meurtre, préméditation, famille, enquête...

Lorsque Billy, un jeune homme perturbé, vient demander l'aide du détective privé Cormoran Strike pour enquêter sur un crime dont il pense avoir été témoin durant son enfance, Strike est perplexe. Billy, de toute évidence, est psychologiquement instable et ne parvient pas à se souvenir de nombreux éléments concrets. Il semble néanmoins sincère et son histoire crédible. Mais avant que Strike n'ait le temps de l'interroger, Billy, paniqué, parvient à s'enfuir.
Afin de percer le mystère de l'histoire racontée par Billy, Strike et Robin Ellacott autrefois son assistante et désormais sa partenaire à l'agence s'engagent sur un chemin sinueux à travers les bas-fonds de Londres jusqu'à un sanctuaire secret au coeur du Parlement, puis dans un magnifique mais sinistre manoir de la campagne anglaise. Alors que l'enquête s'avère labyrinthique, la vie de Strike est également loin d'être rectiligne : sa nouvelle notoriété en tant que détective l'empêche désormais d'opérer en sous-main, comme à son habitude. De plus, sa relation avec son ancienne assistante devient plus périlleuse que jamais Robin lui est certes indispensable professionnellement, mais leur relation personnelle se complique de jour en jour...

Commentaire :
Le roman commence par la fin du troisième tome, à savoir le mariage de Robin et de son fiancé (argh !) et Cormoran qui était présent n’a rien fait… Quelques mois plus tard, Robin a retrouvé le chemin du bureau de détectives et, en plus de ses missions de secrétaire, elle effectue des filatures à son immense contentement même si les relations avec Cormoran sont empreintes de gêne et d’une certaine froideur. Heureusement, les choses vont s’arranger quand Cormoran, appelé par un député –Chiswell-  soumis à un chantage, lui demande d’infiltrer le Parlement en tant que fausse assistante pour tenter de trouver l’auteur de ce chantage. Problème, le député est retrouvé assassiné et l’enquête prend un virage inattendu. Pendant ce temps, la vie privée de nos deux enquêteurs subit, elle aussi, des hauts et des bas.

Une fois de plus, Robert Galbraith nous conte une enquête très longue (encore près de 700 pages) et on se dit parfois qu’il pourrait y avoir des coupures. Heureusement son couple –qui ne l’est pas encore mais j’ai bon espoir) nous permet de ne pas décrocher. J’ai suivi avec intérêt les déboires de Robin sans en dire plus, de même le retour de Charlotte dans la vie de Cormoran (celle qui le quittait au début du premier tome). Ce mélange de vie privée et d’enquête fonctionne bien, cela me fait penser –en moins tragique sans doute- aux romans d’Elizabeth Georges. J’attends la suite avec impatience.

Challenge Multi-défis 2020
Challenge Pavés 2020


La carrière du mal

Tueur en série, enquête, passé...

Lorsque Robin Ellacott reçoit ce jour-là un mystérieux colis, elle est loin de se douter de la vision d’horreur qui l’attend : la jambe tranchée d’une femme.
Son patron, le détective privé Cormoran Strike, est moins surpris qu’elle, mais tout aussi inquiet.
Qui est l’expéditeur de ce paquet macabre ? Quatre noms viennent aussitôt à l’esprit de Strike, surgis de son propre passé. Quatre individus capables les uns comme les autres, il le sait, des plus violentes atrocités.

Les enquêteurs de la police en charge du dossier ne tardent pas à choisir leur suspect idéal – mais Strike, persuadé qu’ils font fausse route, décide de prendre lui-même les choses en main.
Avec l’aide de Robin, il plonge dans le monde pervers et ténébreux des trois autres coupables potentiels. Mais le temps leur est compté, car de nouveaux crimes font bientôt surface, toujours plus terrifiants…

Commentaire :
Ce nouvel opus de Robert Galbraith met nos nerfs à rude épreuve. En effet, dès les premières pages, on bascule dans le meurtre sordide : Robin la secrétaire de Cormoran Strike reçoit un colis dans lequel se trouve une jambe de femme. A quelle malheureuse appartient-elle ? Qui l’a tuée et démembrée ? Et surtout pourquoi avoir envoyé le paquet directement à Cormoran ? Rapidement il a la conviction que le tueur se trouve certainement parmi des hommes qui font partie de son passé. Aussi parallèlement à une enquête très longue (726 pages !) qui nous emmène sur de fausses pistes, l’auteur nous régale avec la vie de Cormoran, notamment sa jeunesse qui ne faut pas une sinécure. Mais mieux encore, cette enquête resserre les liens qui existent entre Cormoran et Robin, dont la vie est mise en danger, à la grande terreur de Cormoran.

Le chemin est donc long avant la révélation finale qui m’a surprise alors que je pensais avoir découvert le coupable (décidément je suis nulle pour comprendre les indices) mais j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, surtout quand on se demande si Robin va vraiment épouser son crétin de fiancé. La suite au prochain numéro !

Challenge Multi-défis 2020
Challenge Pavés 2020
Challenge Mauvais Genre 2020

samedi 21 mars 2020

Les enfants perdus de Ste-Margaret

Fille-mère, Angleterre, maltraitance, meurtres...

Des lettres bouleversantes.
Une jeune femme enfermée.
Un mystère à résoudre.
1956. Ivy Jenkins s’apprête à donner naissance à son premier enfant. Mais la société puritaine britannique des années 1950 ne lui permettra pas de profiter de ce bonheur. Abandonnée par son amant, répudiée par sa famille, elle est internée de force à St. Margaret, un couvent pour mères célibataires. Très rapidement, l’institution la sépare de son bébé. 2017. Samantha Harper, une jeune journaliste, tombe sur des lettres déchirantes qui révèlent les terribles conditions de détention d’Ivy Jenkins à St. Margaret. Au fil de ses recherches, elle découvre une série de morts suspectes. Alors que le couvent est sur le point d’être démoli, il ne lui reste plus que quelques heures pour faire éclater la vérité. Avant qu’elle ne soit ensevelie à jamais...

Commentaire :
Vous souvenez-vous du film magnifique de Peter Mullan « The Magdalene sisters », sorti en 2001 ? Le réalisateur s’était intéressé au sort de ces jeunes filles rejetées par leurs familles pour avoir fauté (enfin la définition du mot faute étant très large, une jeune fille violée étant considérée comme fautive…) et qu’on avait envoyé dans ces institutions dites charitables, tenues par des sœurs que n’étouffait pas la charité chrétienne, et qui les maintenait dans une forme d’esclavage en les faisant travailler toute la journée. Ici régnaient l’intolérance, la méchanceté voire la cruauté. Elles ne pouvaient en sortir que si un homme (père, mari ou frère) venait les chercher. Le roman d’Emily Gunnis évoque ces mêmes institutions en Angleterre, dans le Sussex.

Le roman commence par une lettre écrite par une certaine Ivy, lettre déchirante adressée à Elvira, pauvre gamine enfermée dans cette institution (quel péché doit-elle payer ?) où elle la supplie de s’enfuir car pour elle, c’est fini, on vient la chercher pour l’emmener dans un asile psychiatrique. Puis, on bondit dans le temps et on fait connaissance avec une journaliste Sam, ballottée entre un supérieur hiérarchique qui ne lui donne que des rubriques « chiens écrasés » à faire et un mari qui la quitte. Sa vie va changer le jour où elle trouve dans les mains de sa grand-mère une lettre d’Ivy… Décidée à comprendre qui est cette Ivy, Sam va découvrir les secrets qui se sont longtemps cachés entre les murs de Ste-Margaret, cette institution qui va être détruite d’ici peu. Sa quête va lui permettre de déterrer d’étranges morts et une part de son passé.

On est très vite happé par cette histoire, par le sort de malheureuses condamnées à vivre sous la férule de religieuses étriquées persuadées d’agir pour le bien de ces pécheresses, et ce, avec la complicité hypocrite de la société. L’auteure s’intéresse plus particulièrement à l’enquête que mène Sam mais les quelques lettres d’Ivy qui parsèment le roman, permettent de découvrir l’univers des endroits épouvantables. Pour information, les derniers « Magdalen laundries » en Irlande ont fermé seulement en 1996...

Challenge Multi-défis 2020



jeudi 19 mars 2020

L’Aile des vierges

Domesticité, XXe siècle, condition des femmes, amour, sacrifice...

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l'allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le coeur lourd. Car aujourd'hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d'une féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s'installer dans une chambre de bonne.
Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n'est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu'elle n'est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d'un long chemin passionnel vers la liberté.


Commentaire : 
Je ne connaissais pas Laurence Peyrin, c’est chose faite maintenant après la lecture de ce roman qui m’a fait passer un très agréable moment de lecture. Ce n’est pas le chef d’œuvre de l’année, mais l’intrigue est correcte, l’écriture aussi, que demander de plus ? Un personnage féminin plus sympathique peut-être, en tout cas moins têtue voire bornée. Quand Maggi Fuller arrive comme domestique dans un magnifique manoir, elle a bien du mal à accepter ce qu’elle considère comme une dégringolade sociale. Elle dont la mère et la grand-mère ont été de farouches féministes, va devoir servir des aristocrates, vider les pots de chambres, etc. Et si la personnalité de Pippa-ma-chère (Lady Lion-Thorpe, maîtresse du manoir) la conforte dans le rejet de tout ce qui est noble, la présence de Lord John Lyon-Thorpe la trouble profondément. Les voilà bientôt amants, que c’est risible se dit-elle, le maître et la soubrette, une chanson connue et qui ne peut pas durer. C’est du moins ce que se dit Maggie qui ne veut pas croire que c’est possible. Et il lui faudra des années et un continent différent pour accepter l’amour de ce John.

C’est donc un roman agréable à lire, certains chapitres sont légers, d’autres plus graves, on n’échappe pas à quelques facilités (ah les mains de John !) mais au bout du compte, cela fait du bien cette lecture en ces temps anxyiogènes.


mardi 17 mars 2020

L’archipel des lärmes

Féminicide, enquête, condition féminine...

Une nuit de février 1944 à Stockholm, une prostituée est retrouvée morte, clouée au sol, par Elsie, l’une des premières femmes à être entrée dans la police suédoise. Trente ans plus tard, une autre femme est assassinée dans la même banlieue endormie. La mise en scène est identique - le viol, le cadavre, les clous. Britt Marie tente de mener l’enquête en dépit des difficultés qu’elle rencontre dans un milieu d’hommes. Malgré cela, le meurtrier récidive dans les années 80 et c’est Hanne en tant que profileuse, qui va participer à la chasse à l’homme. Lorsque, de nos jours, une nouvelle victime similaire est découverte sous un parking en cours de démolition, l’affaire est confiée à Malin, jeune policière de Stockholm bien décidée à ce que la série de meurtres s’achève là. Mais pour toutes ces femmes flics liées par ce terrible tueur en série, les conséquences de cette traque pourraient s’avérer dévastatrices.

Commentaire :
J’ai découvert Camilla Grebe en lisant « Un cri sous la glace » qui m’avait beaucoup plu. Aussi n’ai-je pas hésité quand j’ai vu que je pouvais  lire « l’Archipel des lärmes » grâce aux Editions Calmann-Lévy et Netgalley que je remercie au passage. L’intrigue policière se déroule sur plus de 70 ans et met en lumière quatre femmes qui vont être confrontées à des meurtres suivant le même modus operandi : à l’exception de la première victime qui est mariée et a 8 enfants, toutes les autres sont célibataires avec un enfant et elles sont tuées de la plus horrible des façons, clouées au sol…

Le roman se découpe en quatre parties, la première est vite expédiée (je ne vous dirai pas pourquoi) mais le personnage d’Elsie, la jeune auxiliaire qui découvre la première victime, va hanter les esprits des trois autres femmes, notamment sa fille Britt-Marie qui se retrouve confrontée aux meurtres de cet Assassin. Est-ce la même personne ou un copy cat ? Britt-Marie devient vite obsédée par cette affaire d’autant qu’elle se sent quelque part obligée d’agir par rapport à sa mère. Mais son supérieur accepte mal sa présence dans la police, rejette ses suggestions avec mépris, considérant que sa place est à la maison. C’est ce qui est intéressant aussi dans ce roman : on voit comment les femmes ont pu, peu à peu, s’imposer dans un métier que certains considéraient comme uniquement accessibles aux hommes. On voit aussi, à travers le personnage de Hanna, l’apparition de profileuses, suscitant chez ceux qui l’écoutent un scepticisme à peine voilé. En tout cas, les années passent et les meurtres reviennent sans qu’on trouve le coupable. L’auteure nous envoie  sur de fausses pistes, j’ai cru longtemps que le criminel se cachait parmi des gens hors de tout soupçons, j’ai donc été stupéfaite quand le véritable assassin nous est révélé. J’ai donc passé un très bon moment de lecture et je vous recommande ce roman.


dimanche 1 mars 2020

Nid de guêpes

Mensonge, escroquerie, meurtres, chantage, famille...

Venin d'amour est-il mortel ? Obsession, jalousie, folie et faux-semblants...Après Ce qui ne tue pas, la reine du suspense à l'anglaise frappe encore et livre un roman haletant, venimeux, aux apparences aussi trompeuses que dérangeantes. Anna est une femme bien. En tout cas, c'est ce qu'elle se raconte. Oui, elle a commis des erreurs, mais qui n'en fait pas ? Directrice d'école, mère de famille, épouse aimante, Anna a enterré son passé, reconstruit sa vie. Puis, un jour, une voix à la radio : celle de Scott, l'homme qu'elle a aimé follement ; celui qui l'a brisée et qu'elle a vu mourir quatorze ans plus tôt. Anna panique. Comment préserver son monde de mensonges si fragile ? Qui est-elle vraiment ? Et où trouver de l'aide ? Car Scott a proféré une menace : dans une semaine, il livrera les noirs secrets d'Anna au pays tout entier. Sept jours pour le traquer, le stopper, le détruire. Mais comment lutter contre un fantôme ?

Commentaire :
Ce roman correspond à la cinquième enquête de Tom Douglas mais comme dans la précédente aventure « La disparue de Noël », cet inspecteur n’est pas le personnage principal. Toute l’intrigue se concentre sur Anna Franklyn, je devrais même dire que l’intrigue se resserre sur elle. Car cette femme, directrice d’école, offre de multiples visages : une professionnelle compétente, une mère adorable et parfaite mariée à un homme adorable que tout le monde aimerait rencontrer dans sa vie. Mais elle est aussi une menteuse, menant une double vie le soir. Alors certes, elle a des excuses, sur elle, pèse le poids de son passé : il y a 14 ans à Manchester, elle a rencontré un charmant jeune homme, Scott, mais à cause de lui, sa vie a basculé dans le mensonge, les escroqueries et le chantage. Son mari n’est pas au courant de ce qui s’est passé, 14 ans auparavant, il ignore tout de Scott. Et puis, un jour, à la radio, Scott qu’elle croyait mort, annonce qu’il révèlera dans une semaine tout ce qu’il a vécu avec Spike (surnom d’Anna dans sa jeunesse). Dès lors, Anna a une semaine pour éviter que sa vie vole en éclats. Parallèlement, l’équipe de Tom Douglas enquête sur la mort d’un homme retrouvé étranglé dans sa voiture, un certain Cameron Edmunds…

Autant dire que j’ai dévoré ce roman, il vous tient en haleine jusqu’à la fin. Ce rythme trépident  fonctionne bien grâce à une alternance entre les chapitres dans lesquelles Anna s’exprime maintenant, ceux qui évoquent son passé et ceux qui déroulent l’enquête de Tom Douglas. Ce parti pris nous permet peu à peu de comprendre le drame central vécu par Anna et qui a encore des répercussions dans sa vie actuelle, de saisir quel piège se referme sur elle d’autant que la police commence à s’intéresser à elle. Le seul petit bémol, c’est que j’ai compris qui se jouait d’Anna. La fin de l’enquête n’a donc pas été une surprise mais, heureusement, Rachel Abbott aime bien jouer avec les nerfs de ses lecteurs et la toute fin est surprenante et nous laisserait presque espérer une suite.

Je remercie donc les Editions Belfond et Netgalley de m’avoir permis de lire ce roman que je recommande à tout le monde.

Challenge Plumes féminines 2020