mardi 21 avril 2020

L'orpheline de Salisbury


Meurtre, époque victorienne, condition féminine, enquête....

Mars 1870. Londres est recouvert de brouillard et de glace. Mais Ben Ross, inspecteur de Scotland Yard, a bien d'autres soucis que la météo lorsque le cadavre d'une jeune femme est retrouvée dans une poubelle derrière un restaurant de Piccadilly.
Ben doit dresser le portrait de la victime avant de comprendre comment et pourquoi elle s'est retrouvée là. Son enquête le conduit d'abord chez un bottier de Salisbury, puis chez un propriétaire terrien du Yorkshire. Au même moment, Lizzie, l'épouse de Ben, secondée par Bessie, leur domestique à qui rien n'échappe, enquêtent sur une mystérieuse affaire de femme emprisonnée dans sa propre maison.
Tandis que Ben se lance dans une enquête de plus en plus complexe, Lizzie va découvrir une pièce essentielle du puzzle qui lui permettra de s'approcher au plus près de la vérité.

Commentaire:

Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude de lire des ebooks et, croyez-moi, en cette période de confinement, c’est pratique car on peut acheter des romans. C’est le cas pour ce nouvel opus d’Ann Granger mis à disposition (enfin contre espèces !) par les Editions 10/18.


Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas Ann Granger, c’est une auteure de romans policiers se déroulant pendant l’ère victorienne et qui met en scène un couple Ben et Lizzie Ross. Ben est inspecteur au Scotland Yard et Lizzie est sa femme qui apporte son aide –pas toujours appréciée à son juste titre- dans les enquêtes. Cela rappelle le couple Pitt d’Anne Perry même si les aventures des époux Ross sont moins élaborées il faut le reconnaître. Ceci dit, j’aime bien Ann Granger car elle décrit remarquablement bien la société victorienne et le Londres de la deuxième moitié du 19 ème siècle. C’est le principal atout de cette série qui compte 7 tomes maintenant.

Dans ce nouveau tome, l’action commence au mois de mars 1870, il fait très froid et le brouillard qui tombe sur la ville permet à peine de voir où on marche. C’est dans cette atmosphère que le cadavre d’une jeune fille est retrouvé dans l’arrière-cour d’une auberge. Ben Ross se lance alors dans une enquête qui va le mener sur les traces d’Emily Devray, une jeune femme qui a eu le malheur de naître pauvre et de devenir orpheline. Pendant ce temps, sa femme Lizzie est amenée à se renseigner sur le sort d’une autre jeune fille, probablement séquestrée chez elle. Les deux affaires ont-elles un lien ? A vous de voir ! Je vous conseille ce roman policier qui se lit agréablement.

Challenge Babelio Multi-défis 2020

Jubilee


Esclavage, Guerre de Sécession, abolition, reconstruction, racisme...

Considéré comme l'Autant en emporte le vent des Noirs américains, cette vaste épopée raconte l'histoire de Vyry, l'arrière-grand-mère de Margaret Walker: esclave, fille d'esclave et d'un maître blanc, son destin se confond avec la longue marche vers la liberté. Partagée entre son amour de jeunesse et son époux, passionnément dévouée à ses enfants, Vyry incarne la promesse d'un monde nouveau.


Commentaire:

J’ai ce roman depuis des années dans ma bibliothèque (depuis 1989 pour être exacte !) et je n’avais encore jamais pris le temps de le lire. Or, après la relecture du roman de Kathryn Stockett « La couleur des sentiments », je cherchais une lecture similaire. Et puis en regardant les lectures de mes ami(e)s babéliotes, j’ai lu le commentaire enthousiaste d’Annette55 sur ce roman (merci à elle !). Et je suis allée, derechef, le dénicher dans ma bibliothèque pour le lire et, même, le dévorer.


La quatrième de couverture le présente comme le « Autant en emporte le vent » noir. Pour avoir lu Margaret Mitchell, effectivement on trouve des ressemblances puisque sont évoquées les années de la Guerre de Sécession et celles de la reconstruction. Mais les ressemblances s’arrêtent là car « Jubilee » c’est d’abord et surtout la vie de Viry, fille d’une esclave et d’un maître blanc, qui nous est racontée. Le fait qu’elle soit née blanche et qu’elle ressemble comme deux gouttes d’eau à l’autre fille de John Sutton, ne change rien à sa condition : esclave, elle est, esclave,  elle le demeurera. Cette leçon lui est durement apprise, et pendant des années, Viry ne croit pas à la liberté dont on lui parle. Sa rencontre avec Randall Ware, homme noir libre qui lui promet mariage et liberté, ne changera rien à sa situation. Lui-même en danger, il la quitte, la laissant sur la propriété des Sutton. Alors certes, la guerre de Sécession va changer la donne et apporter cette liberté tant attendue mais la paix n’apportera pas le bonheur tant espéré. Margaret Walker a très bien décrit ces années difficiles d’après-guerre qui montre des sudistes vaincus,  amers et violents, considérant toujours que les noirs sont des êtres inférieurs, regrettant que l’esclavage ait été aboli. Viry et son deuxième mari en font l’amère expérience, eux qui errent à travers l’Alabama, à la recherche d’un endroit où ils pourraient s’installer sans être en butte à la violence du KKK. Ce qui ressort de cette lecture c’est le portrait de Viry, une femme de caractère, pleine d’empathie pour les autres qui, jamais ne cède à la haine, jamais  ne ploie face à l’adversité, qui, toujours, lutte pour des lendemains meilleurs. 

Challenge Babelio Plumes féminines 2020

Munkey diaries


Artiste, journal, amour, carrière...

On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu’à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 70, et donne à lire le quotidien d’une grande amoureuse, désopilante et fantasque, et d’une artiste exceptionnelle.
Un journal à la fois intime et universel.

Commentaire:

Comme j’aime bien Jane Birkin, je me suis laissé tenter par cet ouvrage qui rassemble ses journaux intimes écrits entre 1957 et 1982 entrecoupés de textes écrits par elle, où elle précise des faits, des noms, des anecdotes. J’ai eu un peu de mal au départ à entrer dans la vie de cette artiste fantasque car les premiers chapitres correspondent à l’adolescence de Jane et ses réflexions semblent décousues ou symptomatiques d’un esprit qui se construit. Et puis, à partir du moment où elle rencontre John Barry, puis Serge Gainsbourg, les pages deviennent plus intéressantes. C’est l’occasion de s’apercevoir que John Barry fut une rencontre avortée dès le départ, visiblement la différence d’âge, les attentes différentes de Jane et de John ont très vite mis un terme à leur couple. Et puis il y a la rencontre avec Serge Gainsbourg qui a profondément marqué Jane Birkin et même, après l’avoir quitté, on sent dans ses écrits qu’il est resté un homme primordial pour elle. Elle explique d’ailleurs en préambule que le singe en peluche que l’on voit sur la couverture, a été déposé par ses soins dans le cercueil de Gainsbourg, comme pour veiller sur lui.


On rit beaucoup dans ce journal, notamment parce qu’elle décrit des scènes cocasses qui se sont déroulées dans sa vie personnelle ou professionnelle : j’ai en mémoire notamment la description d’une soirée organisée lors d’un tournage où elle a vu arriver Yul Brunner déguisé en clown. On rit mais aussi on s’émeut lorsqu’elle parle de ses filles et notamment de sa fille aînée qui, je le rappelle s’est suicidée. Et enfin on pleure devant la tristesse de Jane Birkin quand elle a pris la décision de quitter Serge Gainsbourg. On sent en elle un éternel regret tout en sachant qu’elle devait le quitter. A découvrir !

mardi 14 avril 2020

La couleur des sentiments


Ségrégation, USA, domesticité, amitié, secrets...

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre État, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Commentaire:

Après 820 ( !!)  commentaires sur Babelio à propos de ce roman, que dire de plus qui n’a déjà été dit ? Ce roman fait partie de mon top personnel si je devais partir sur une île déserte, je l’ai lu il y a quelques années. Et, j’ai eu envie soudainement de le relire, retrouver ces personnages qui m’avaient fait sourire et pleurer. Est-ce que cette deuxième lecture a confirmé mon coup de cœur d’origine ?

Oui, mille fois oui ! Cette histoire, une fois de plus, m’a touchée par la description d’une société ségrégationniste qui permet à Hilly, une jeune femme qu'on aimerait ne pas connaître,  de rassembler des fonds pour ces pauvres Africains qui meurent de faim, tout en expliquant partout à qui veut l’entendre qu’on doit installer des toilettes à part pour les bonnes noires, car tout le monde sait que les noirs véhiculent des maladies… Sans parler de cette société blanche très comme il faut qui rejette le moindre faux pas, surtout si ce pas appartient à une Célia Foote qui  a eu l’audace d’épouser l’ex de Hilly…

Mais ce qui m’a le plus touchée, ce sont ces domestiques noires qui partagent la vie de ces familles blanches, cuisinent, lavent, rangent, habillent, coiffent, élèvent leurs enfants, les consolent et les aiment sans que, jamais, il ne vienne à l’esprit de ces familles de les en remercier. Elles font partie du paysage et doivent rester à leur place. C’est ce que fait Aibileen depuis des années, venir chaque jour dans la maison de blancs pour s’occuper de leurs enfants : au début du roman, elle s’occupe de Mae Mobley, une petite fille de deux ans, c’est le 18ème enfant dont elle s’occupe. Elle en a vu des bébés, elle les a aimés et ce qu’elle ressent pour Mae c’est de l’amour, un amour maternel que la propre mère de Mae est incapable de lui donner. S’il fallait un mot pour désigner Aibileen, ce serait la « dignité » : face à l’humiliation, la souffrance, la perte de son unique fils, elle est là, digne. Et le « couple » qu’elle forme avec Minny, son amie, est formidable. Autant Aibileen se tait, autant Minny sa fâche, crie sa colère et l’injustice ressentie chaque jour. Aussi, quand elles sont entraînées par Skeeter dans l’écriture de ce livre sur les bonnes de Jackson, on a peur pour elles, peur que leurs patronnes devinent qui a dit quoi, tout en riant sous cape en découvrant « la chose abominable » commise par Minny.
Ce roman est un hommage formidable à toutes ces femmes qui ont servi dans l’ombre ces familles blanches, mais c’est aussi un hommage à toutes les femmes en général. Je ne sais pas si vous avez fait attention mais les quelques hommes qui traversent le roman brillent par leur fadeur, leur faiblesse et je ne parle même pas du fiancé de Skeeter… C’est donc un roman à lire et à relire !

Challenge Multi-défis 2020
Challenge Pavés 2020

No tears for you


Amour, mensonge, secret, famille, musique...

Il y a dix ans, Rory et Mal ont partagé la nuit d’amour la plus mémorable de leur vie. Alors que rien ne les prédestinait à se revoir, ces deux inconnus se sont promis de tout quitter pour l’autre s’ils étaient un jour amenés à se recroiser.
Depuis cette soirée, chacun a refait sa vie. Rory a un super boulot, un super appart et un super copain. En somme, elle est à des kilomètres de celle qu’a rencontrée Mal, dix ans auparavant. Ce dernier est devenu une star de la musique que s’arrachent les plus grandes maisons de disques. Malgré son succès auprès des femmes, il n’a pas oublié Rory et le pacte qu’ils ont fait lors de leur rencontre.
Lorsqu’ils se retrouvent à New York, Rory est troublée par les sentiments contradictoires que Mal fait resurgir en elle. Respectera-t-elle la promesse qu’elle lui a faite ou choisira-t-elle de tourner le dos au passé ?


Commentaire:

J’ai découvert cette auteure de New Adult en lisant sa série « Sinners » (4 tomes). J’avais bien aimé même si tous les tomes n’étaient pas d’égale qualité. Aussi quand ai-je vu ce nouvel opus, je l’ai demandé et je remercie au passage les Editions Harper Collins et Netgalley de m’avoir permis de le lire.


« No tears for you » se déroule en deux temps : peu de temps après la mort de son père qu’elle n’a jamais vue, Rory se rend en Irlande pour en savoir un peu plus. Elle va y passer 48h, durant lesquels elle aura le temps de  découvrir une demi-sœur infecte, un musicien beau comme un dieu avec qui elle va passer la nuit puis le quitter après une promesse improbable de se revoir. Huit ans plus tard, Rory, devenue photographe, voit revenir dans sa vie Mal (Malachy en fait), un Mal amer et distant, devenu parolier richissime avec qui elle doit travailler. Les voilà de retour en Irlande, pays de tous les secrets et Rory va devoir supporter les humeurs de Mal, les caprices d’un chanteur drogué jusqu’au nez et les secrets de famille qui lui reviennent en pleine figure.

Voilà pour l’intrigue. Quant aux personnages, on retrouve un peu les personnalités déjà développés dans les précédentes histoires de L.J. Shen. Un mec beau comme un dieu, arrogant, sûr de lui et de l’effet qu’il déclenche sur le sexe féminin. Et une jeune femme belle et intelligente mais incapable de se raisonner et de résister aux avances brûlantes du dit mec. Mal et Rory suivent le même chemin que celui des autres héros/héroïnes de LJ Shen : attraction, désir, rejet et enfin réconciliation. Alors, certes, j’ai passé un bon moment de lecture en leur compagnie mais je dois dire que leur attitude m’a parfois agacée et au final, j’ai apprécié sans plus leur romance. A vous de voir…

jeudi 9 avril 2020

Les oubliés du dimanche


Vieillesse, transmission, souvenirs, secrets de familles, amours...

Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d'apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d'amours passées, présentes, inavouées... éblouissantes


Commentaire:

Un petit bijou qui dormait dans ma bibliothèque depuis des mois et que j’ai choisi par hasard, un après-midi où je me demandais quoi lire. L’intrigue de base est pourtant loin d’être folichonne : une jeune fille 20 ans –Justine- dont la vie est coincée dans un village, travaille dans une maison de retraite, vit avec ses grands-parents et son frère, et, de temps en temps, en guise de soupape, boit et couche avec un type surnommé « je-me-rappelle-plus-comment ». Heureusement il y a tous ces gens âgés qu’elle côtoie, avec qui elle parle ou qu’elle écoute parler. Ce qu’elle aime Justine, c’est surtout écouter Hélène lui parler de Lucien son grand amour… Et Justine de tout noter dans un cahier bleu, de rêver à propos de cet homme. Cette existence routinière n’empêche pas Justine de se demander ce que lui réserve la vie, ou de s’interroger sur son passé, sur ses parents morts dans un accident de voiture. Un incident va justement lui permettre d’en savoir un peu plus.

J’ai adoré, vraiment, j’ai lu d’une traite cette histoire avec des larmes au bord des yeux, avec le sourire aux lèvres aussi car tout n’est pas triste dans ce roman bien au contraire. Il parle de la vie, de nos amours, de nos relations avec notre famille. Hélène ce sont nos grands-mères qu’on n’a pas assez écoutées, qu’on n’est pas souvent allées voir dans ces maisons de retraite qui nous font peur, ces « oubliés du dimanche »comme le dit si joliment Valérie Perrin. Un roman qui vous amène à vous dire qu’on ferait bien de faire plus attention à sa famille, surtout en ces temps actuels. Je vous le recommande si vous ne l’avez pas déjà lu.

Challenge Multi-défis Babelio 2020

vendredi 3 avril 2020

Champ de tir

Réseaux sociaux, harcèlement, vengeance, mensonge, meurtres...

D'habitude si paisible, la petite ville de Promise Falls est en ébullition.
C'est d'abord un type ahuri qui débarque dans le bureau de l'inspecteur Duckworth en prétendant avoir été kidnappé et passé à tabac. Sur son dos, un tatouage l'accuse d'être un meurtrier. Et puis il y a l'affaire Jeremy Pilford. Ce gosse de riche arrogant, soupçonné d'avoir écrasé une jeune fille, vient d'engager le privé Cal Weaver pour assurer sa sécurité. Acquitté au tribunal pour irresponsabilité, l'adolescent se retrouve lynché dans les médias et harcelé par une meute d'anonymes.
Qui sont ces bons redresseurs de torts, ces social justice warriors rassemblés sur les réseaux sociaux, déterminés à faire payer les supposés criminels ? Quelles sont leurs intentions ? Et sont-ils toujours bien informés ? Alors que la ville ressemble à un champ de tir, Duckworth et Weaver ne seront pas trop de deux pour lutter contre cette chasse aux sorcières des temps modernes...

Commentaire :
À ceux qui considèrent que les réseaux sociaux véhiculent surtout la bêtise, la haine et la violence, vous en aurez une preuve supplémentaire en lisant ce nouveau roman de Linwood Barclay. « Champ de tir » se passe une fois de plus à Promise Falls, une petite ville américaine qui a beaucoup souffert ces derniers mois (meurtres, incendies, empoisonnement de l’eau…). Alors qu’elle se prépare à « fêter » les événements de l’an passé, l’inspecteur Duckworth voit arriver dans son bureau un jeune homme qui prétend avoir été enlevé et malmené, sur son dos un tatouage qui l’accuse d’un meurtre… Parallèlement le détective Cal Weaver est engagé pour assurer la sécurité d’un jeune garçon accusé d’avoir provoqué la mort d’une jeune fille, et pourtant acquitté. Son arrivée dans la ville suscite sur les réseaux sociaux des messages de haine. Pendant que Weaver cherche un moyen de protéger efficacement Jeremy en quittant la ville pour se réfugier dans un endroit plus sécurisé, Duckworth fait le rapprochement avec une affaire : un certain Craig Pierce auteur d’une agression sur une handicapée mais relâché par la justice, a été enlevé un soir par des inconnus, attaché et torturé. Cet acte avait été revendiqué sur un réseau appelé « Just Deserts » où des inconnus se vantaient d’avoir fait justice. Et justement, l’un des membres de ce réseau aimerait faire payer à Jeremy son acte.

J’ai passé un très bon moment de lecture avec « Champ de tir », l’intrigue suit alternativement l’enquête de Duckworth et la mission de Weaver. Si au départ, on pense que les deux sont séparées, très rapidement on comprend qu’elles sont liées et que le sort de Jeremy dépend autant de l’efficacité de Duckworth que du professionnalisme de Weaver. Dès lors, le rythme s’accélère et on lit les derniers chapitres en se mordant les doigts ou presque en espérant une fin heureuse… Il y a bien une fin, maintenant à la vue de la dernière page, on peut s’interroger sur la notion de fin heureuse.

Je vous recommande vivement ce roman et je remercie au passage les Editions Belfond et Netgalley de m’avoir permis de le lire.

Restez chez vous et lisez !