jeudi 9 avril 2020

Les oubliés du dimanche


Vieillesse, transmission, souvenirs, secrets de familles, amours...

Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d'apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d'amours passées, présentes, inavouées... éblouissantes


Commentaire:

Un petit bijou qui dormait dans ma bibliothèque depuis des mois et que j’ai choisi par hasard, un après-midi où je me demandais quoi lire. L’intrigue de base est pourtant loin d’être folichonne : une jeune fille 20 ans –Justine- dont la vie est coincée dans un village, travaille dans une maison de retraite, vit avec ses grands-parents et son frère, et, de temps en temps, en guise de soupape, boit et couche avec un type surnommé « je-me-rappelle-plus-comment ». Heureusement il y a tous ces gens âgés qu’elle côtoie, avec qui elle parle ou qu’elle écoute parler. Ce qu’elle aime Justine, c’est surtout écouter Hélène lui parler de Lucien son grand amour… Et Justine de tout noter dans un cahier bleu, de rêver à propos de cet homme. Cette existence routinière n’empêche pas Justine de se demander ce que lui réserve la vie, ou de s’interroger sur son passé, sur ses parents morts dans un accident de voiture. Un incident va justement lui permettre d’en savoir un peu plus.

J’ai adoré, vraiment, j’ai lu d’une traite cette histoire avec des larmes au bord des yeux, avec le sourire aux lèvres aussi car tout n’est pas triste dans ce roman bien au contraire. Il parle de la vie, de nos amours, de nos relations avec notre famille. Hélène ce sont nos grands-mères qu’on n’a pas assez écoutées, qu’on n’est pas souvent allées voir dans ces maisons de retraite qui nous font peur, ces « oubliés du dimanche »comme le dit si joliment Valérie Perrin. Un roman qui vous amène à vous dire qu’on ferait bien de faire plus attention à sa famille, surtout en ces temps actuels. Je vous le recommande si vous ne l’avez pas déjà lu.

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