samedi 28 mai 2022

Le tribut des Dieux, tome 1: Octavia

 


Dieux, magiciens, immortalité, vengeance, complot, manipulation...

Neuf panthéons pour neuf types de magie.
Dans ce monde où les magiciens sont choisis par les dieux, on croit ces derniers immortels. il n’en est rien : tous les cent ans, chaque dieu choisit l’héritier qui prendra sa place. Une lutte intestine oppose les dieux qui ambitionnent l'immortalité et ceux qui la proscrivent.
Loin de ce combat, Octavia a perdu toute sa famille dans un incendie auquel elle a réchappé par miracle. Incapable de faire son deuil, elle est prête à tout pour les ressusciter. Y compris à passer un pacte avec le dieu maya du sacrifice humain et de la guerre. Elle accepte de tuer un inconnu, mais le dissimule à ses amis auxquels elle ment sans hésiter pour les convaincre de la suivre. Enfermée dans sa souffrance et obsédée par sa quête, multipliant les mensonges, Octavia ne réfléchit pas aux véritables desseins du dieu. Car les enjeux vont bien au-delà de sa famille et l’amèneront à découvrir de douloureuses vérités. Sur ceux qu’elle croyait connaître et sur ce monde qu’elle pensait familier.
Un dieu n’a pas toujours de bonnes intentions…

Commentaire:

« Le Tribut des Dieux » est un beau roman issu la littérature de l’Imaginaire qui nous offre un voyage semé d’embûches au pays des Dieux. On apprend au début du roman que les dieux ne sont pas immortels, ils vivent seulement une centaine d’année, là-haut dans les cieux, regardant d’un œil détaché ces pauvres humains que nous sommes, nous entretuer régulièrement. Au bout de cent ans, ils se choisissent un héritier choisi parmi les magiciens et tandis que leur héritier prend leur place, ils retrouvent une vie de mortel.

Olivia est une magicienne et elle vient de rejoindre l’Académie où elle va pouvoir choisir le dieu qui lui donnera et développera ses dons. Son ami Théodore est ravi de la retrouver mais il constate très rapidement qu’Olivia est dévorée par la haine et la souffrance. Quelques mois auparavant, son frère et ses deux mères sont mortes dans un incendie et Olivia est prête à tout pour leur redonner vie, d’où son allégeance au dieu Buluc Chabtan. Ils passent un pacte : elle doit tuer un homme pour faire renaître sa famille. Buluc Chabatan l’oblige aussi à emmener trois autres magiciens avec elle -Clémence, Théodore et Alekseï. Tous quatre s’embarquent dans une aventure dangereuse.

Ce n’est pas de tout repos que d’être un dieu dans ce roman, on s’imagine que dans le royaume des cieux, la vie est un long fleuve tranquille, mais non, ce n’est que complots, luttes de pouvoir et meurtres mêmes. Et en bas, pour l’équipe d’Olivia, c’est pire : ils se retrouvent sur une île dirigée par un magicien mégalo qui dirige ses adeptes comme le ferait un gourou avec une secte. Ce chef est difficile à approcher mais Olivia est prête à tout pour réussir à l’abattre. Sa haine et son désespoir l’aveuglent tant qu’elle commet bien des erreurs, et surtout celle d’avoir cru Buluc Chabtan. Le roman se lit avec beaucoup de facilité, il donne la parole à plusieurs protagonistes nous donnant ainsi plusieurs points de vue nous permettant de comprendre la tragédie qui se dessine. Il n’est pas facile d’apprécier Olivia : on peut comprendre son chagrin mais son entêtement, son aveuglement et son égoïsme sont, par moment, difficiles à admettre. La fin est ouverte, d’ailleurs on trouve un extrait de la suite. Hâte de le lire.

Challenge Multi-défis 2022

Challenge Plumes féminines 2022

jeudi 19 mai 2022

Evidemment Martha


Dépression, souffrance, couple, psychiatrie, amour, haine...

Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu’elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n’a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas…
Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?
Aujourd’hui, son mari l’a quittée et elle n’a plus nulle part où aller, si ce n’est dans la maison de son enfance, une maison bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien d’autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel – et très alcoolique – et son père, un poète célèbre – bien que jamais publié… Mais comment survivre là-bas sans sa sœur dévouée, grande gueule, qui rendait tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d’elle ?
Peut-être qu’en repartant de zéro, Martha pourra écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée – ou découvrir que cette histoire n’est pas encore tout à fait terminée.

 

Commentaire:

Ce roman me laisse une impression mitigée à cause principalement du personnage féminin. L’intrigue est racontée du point de vue de Martha qui, à 17 ans a fait une grave crise. Mais de quoi justement ? Et comment se fait-il que les parents ne soient pas intervenus tout de suite au vu de l’effondrement psychique de leur fille ? Alors, certes, c’est une famille dysfonctionnelle car elle a grandi entre un père trop timoré pour remettre sa femme à sa place, poète sans succès et une mère dite artiste et alcoolique mais la situation de départ m’a laissée perplexe.

Puis on voit Martha devenir jeune adulte, contracter un mariage raté d’avance, sombrer dans la dépression, remonter la pente, épouser un autre homme, Patrick, et resombrer régulièrement dans des phases dépressives et surtout refuser le bonheur que pourrait lui apporter son mari. Je me suis régulièrement demandé les raisons de ces sautes d’humeur, je me suis dit qu’elle devait être bipolaire. Et puis finalement, quand elle consulte enfin le bon psychiatre, il lui dit qu’elle souffre de la maladie de -, de quoi ??? Le mot n’est pas écrit ! L’auteure nous laisse dans le flou, on ne sait pas trop pourquoi. Il me semble qu’elle aurait dû nommer cette maladie, cela aurait permis de mieux comprendre la transformation de Martha après et de mieux apprécier ce personnage que j’ai trouvée antipathique tout du long. Curieux roman…

 

 


Les filles qui mentent

 


Meurtre, enquête, maternité, mensonges

Elma, ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavik, pensait mener une vie paisible à Akranes, un petit village au nord de la capitale. Mais en Islande, la beauté des paysages masque souvent une réalité bien plus sombre.
Quand le corps d’une femme est retrouvé dans un champ de lave Elma et son équipe se retrouvent chargées de l’enquête. Cela fait sept mois que cette mère célibataire a disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Entre cruauté adolescente, préjugés de la petite ville et mensonges d’enfants qui portent les péchés de leurs parents, c’est le début d’une longue suite de secrets dissimulés par les hommes du passé qu’Elma devra dévoiler.


Commentaire:

Marianna est une mauvaise mère, elle a souvent laissé sa fille toute seule pour aller boire et s’amuser. Marianna a disparu depuis sept mois maintenant et sa fille a été confiée à une famille plus aimante. Chacun s’est habitué à cette situation. Oui, mais Marianna est retrouvée morte dans une grotte et Elma, inspectrice va devoir enquêter pour comprendre qui et pourquoi cette mère est morte.

Dans ce roman policier, on est d’abord dérouté par des chapitres qui nous font entendre la voix d’une jeune mère qui éprouve beaucoup de difficultés à accepter et à aimer sa fille. J’ai cru naïvement que c’était Marianna qui parlait mais cela aurait trop facile. Cette femme que la maternité perturbe dans son quotidien, hante les chapitres consacrés à l’enquête. Qui est-elle ? La vérité n’apparaît qu’à la fin et je ne m’y attendais pas tant l’auteure a su nous mener par le bout du nez. J’ai beaucoup aimé cette intrigue très féminine au demeurant et qui aborde le thème de la maternité dans toutes ses formes.


mardi 3 mai 2022

Le premier jour du printemps

 

Maternité, maltraitance, abandon, meurtre, reconstruction...

Peut-on pardonner l'impardonnable ?
Chrissie est une enfant solitaire qui grandit dans une banlieue anglaise sordide. Délaissée par un père absent et une mère démissionnaire qui fait tout pour ne plus avoir à s'occuper d'elle, son quotidien est violent et misérable. La seule chose qui donne à Chrissie l'impression d'être vivante, c'est son secret. Et rien que d'y penser, elle en a des papillons dans le ventre.
Le premier jour du printemps, elle a tué un petit garçon.
Quinze ans plus tard, Chrissie s'appelle Julia. Elle cache sa véritable identité et tente d'être une bonne mère pour Molly, sa fille de cinq ans, malgré ses nombreuses inquiétudes. Va-t-elle pouvoir subvenir aux besoins de sa fille ? Réussir à lui donner ce qu'elle n'a jamais reçu ? Quand, un soir, elle commence à recevoir de mystérieux appels, elle craint que son passé ne refasse surface. Et que sa plus grande peur, celle de se voir retirer Molly, ne soit sur le point de se réaliser.


Commentaire:

Attention, âmes sensibles, évitez ce roman car il est difficile à lire. J’ai survolé à deux moments des passages car ce qui était décrit était trop horrible. Je remercie en tout cas les Editions Les Escales et Netgalley d’avoir pu découvrir cette histoire.

Le roman fait entendre deux personnes, du moins le croit-on : il s’agit en fait de la même personne, Chrissie -encore dans l’enfance- et Julia devenue mère. Les deux voix s’entrecroisent, on assite à la dérive de Chrissie qui ira jusqu’au meurtre d’enfants puis on la retrouve adulte sous un faux nom tentant d’élever sa fille, terrorisée à l’idée qu’on la lui retire. Comment en est-elle arrivée à tuer ? Comment peut-on se reconstruire après une telle tragédie ? Comment donner de l’amour quand on n’en a jamais reçu ? L’enfance de Chrissie est atroce entre un père qui surgit de temps en temps et une mère incapable de s’occuper d’elle, qui en oublie même de la nourrir. Elle essaie même par deux fois de se débarrasser d’elle ! Chrissie a soif d’attention, d’amour, aussi elle erre dans son quartier, cherchant par tous les moyens à rester chez les autres pour un peu de nourriture et de sollicitude. Mais la vie est dure dans ce quartier et personne ne voit l’abandon de Chrissie. Il faudra qu’elle tue pour qu’enfin on la regarde et qu’on s’occupe d’elle. Paradoxalement c’est ce qui va la sauver. Quand on la retrouve, elle travaille et s’efforce de s’occuper de sa fille. On aimerait la détester mais quand on la voit avec sa fille ou qu’on l’entend s’interroger sur ses capacités de mère, on a envie de lui parler, de lui dire qu’elle est une bonne mère et qu’elle a le droit de de s’accorder enfin la possibilité d’être heureuse avec sa fille. Une lecture que je n’oublierai pas.

Challenge Plumes féminines 2022

Challenge Multi-défis 2022