Catastrophe nucléaire, secret d'état, destin, tragédie...
En URSS, en
1986.
Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins.
Dans une usine de banlieue, sa tante travaille à la chaîne sur des pièces de voiture, et tente de faire oublier son passé de dissidente.
Dans un hôpital non loin de là, un chirurgien s'étourdit dans le travail pour ne pas penser à son mariage brisé.
Dans la campagne biélorusse, un jeune garçon observe les premières de l'aube, une aube rouge, belle, étrange, inquiétante.
Nous sommes le 26 avril 1986. Dans la centrale de Tchernobyl, quelque chose vient de se passer.
La vie de ces quatre personnages va changer. Le monde ne sera plus jamais le même...
Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins.
Dans une usine de banlieue, sa tante travaille à la chaîne sur des pièces de voiture, et tente de faire oublier son passé de dissidente.
Dans un hôpital non loin de là, un chirurgien s'étourdit dans le travail pour ne pas penser à son mariage brisé.
Dans la campagne biélorusse, un jeune garçon observe les premières de l'aube, une aube rouge, belle, étrange, inquiétante.
Nous sommes le 26 avril 1986. Dans la centrale de Tchernobyl, quelque chose vient de se passer.
La vie de ces quatre personnages va changer. Le monde ne sera plus jamais le même...
Commentaire:
Cette lecture m’a
été inspirée par la série « Tchernobyl »
dont je ne me remets toujours pas. J’ai voulu lire des ouvrages sur cette
catastrophe et je suis tombée sur ce roman. Certes c’est une fiction mais l’auteur
a fait des recherches avant de l’écrire, et je dois dire, que j’ai dévoré ce
roman en quelques jours.
Tout commence
le 26 avril 1986 quand la catastrophe a lieu et on suit le destin de quatre
personnes : Artiom vit non loin de la centrale ; Grigori est un
chirurgien doué et, malheureusement pour lui, il a été remarqué par un
représentant du parti chargé de se rendre sur place ; son ex-femme Maria
travaille à l’usine à Moscou depuis qu’elle a été virée de son journal pour
propos séditieux ; enfin Evguéni le neveu de Maria découvre la musique
sans en comprendre encore l’essence.
Le roman s’attache
à la fois à la manière dont le parti communiste a géré la catastrophe à travers
les personnages d’Artiom et de Grigori et montre en même temps la déliquescence
d’un régime avec Maria et dans une moindre mesure Evguéni. J’ai préféré les
chapitres consacrés à Artiom et Grigori : Artiom est un adolescent de 13
ans qui, quelques jours, après l’explosion du réacteur, est expulsé sans
ménagements de chez lui avec toute sa famille et balancé (il n’y a pas d’autres
mots) dans les environs de Minsk dans des bâtiments sans confort. Une fois sur
place, ils sont livrés à eux-mêmes, les premiers moments de compassion sont
vite remplacés par la peur d’être contaminés si on les approche trop près. Le
père d’Artiom, lui, est réquisitionné comme liquidateur, et envoyé dans la
forêt pour couper les arbres. Sans véritable protection, avec un matériel qui
rend l’âme rapidement, non remplacé, le verdict tombe rapidement : le père
meurt dans des conditions effroyables dans le dénuement le plus absolu, sans
infirmières auprès de lui, ces dernières
effrayées ont quitté l’hôpital ! Quant à Grigori, ce chirurgien doué, il
est écarté et menacé d’être envoyé dans un hôpital psychiatrique s’il continue
de vouloir faire ce pour quoi il était venu : chercher à protéger tous
ceux et celles qui sont dans les parages. Quand il s’aperçoit qu’au-dessus de
Minsk planent des nuages radioactifs, il aimerait qu’on évacue la ville mais il
se heurte à l’intransigeance du parti communiste. Pas question d’évacuer une
ville de la taille de Minsk, il en va du prestige de l’URSS, de ce système
grandiose qui a su maîtriser le nucléaire… Tout cela fait froid dans le dos
surtout quand on sait qu’on ne sait toujours pas exactement combien de gens
sont morts à cause de cette catastrophe. A lire de toute urgence !
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