jeudi 19 mars 2020

L’Aile des vierges

Domesticité, XXe siècle, condition des femmes, amour, sacrifice...

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l'allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le coeur lourd. Car aujourd'hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d'une féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s'installer dans une chambre de bonne.
Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n'est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu'elle n'est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d'un long chemin passionnel vers la liberté.


Commentaire : 
Je ne connaissais pas Laurence Peyrin, c’est chose faite maintenant après la lecture de ce roman qui m’a fait passer un très agréable moment de lecture. Ce n’est pas le chef d’œuvre de l’année, mais l’intrigue est correcte, l’écriture aussi, que demander de plus ? Un personnage féminin plus sympathique peut-être, en tout cas moins têtue voire bornée. Quand Maggi Fuller arrive comme domestique dans un magnifique manoir, elle a bien du mal à accepter ce qu’elle considère comme une dégringolade sociale. Elle dont la mère et la grand-mère ont été de farouches féministes, va devoir servir des aristocrates, vider les pots de chambres, etc. Et si la personnalité de Pippa-ma-chère (Lady Lion-Thorpe, maîtresse du manoir) la conforte dans le rejet de tout ce qui est noble, la présence de Lord John Lyon-Thorpe la trouble profondément. Les voilà bientôt amants, que c’est risible se dit-elle, le maître et la soubrette, une chanson connue et qui ne peut pas durer. C’est du moins ce que se dit Maggie qui ne veut pas croire que c’est possible. Et il lui faudra des années et un continent différent pour accepter l’amour de ce John.

C’est donc un roman agréable à lire, certains chapitres sont légers, d’autres plus graves, on n’échappe pas à quelques facilités (ah les mains de John !) mais au bout du compte, cela fait du bien cette lecture en ces temps anxyiogènes.


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