Domesticité, XXe siècle, condition des femmes, amour, sacrifice...
Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l'allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le coeur lourd. Car aujourd'hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d'une féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s'installer dans une chambre de bonne.
Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n'est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu'elle n'est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d'un long chemin passionnel vers la liberté.
Commentaire :
Je ne
connaissais pas Laurence Peyrin, c’est chose faite maintenant après la lecture
de ce roman qui m’a fait passer un très agréable moment de lecture. Ce n’est
pas le chef d’œuvre de l’année, mais l’intrigue est correcte, l’écriture aussi,
que demander de plus ? Un personnage féminin plus sympathique peut-être,
en tout cas moins têtue voire bornée. Quand Maggi Fuller arrive comme
domestique dans un magnifique manoir, elle a bien du mal à accepter ce qu’elle
considère comme une dégringolade sociale. Elle dont la mère et la grand-mère
ont été de farouches féministes, va devoir servir des aristocrates, vider les
pots de chambres, etc. Et si la personnalité de Pippa-ma-chère (Lady
Lion-Thorpe, maîtresse du manoir) la conforte dans le rejet de tout ce qui est
noble, la présence de Lord John Lyon-Thorpe la trouble profondément. Les voilà
bientôt amants, que c’est risible se dit-elle, le maître et la soubrette, une
chanson connue et qui ne peut pas durer. C’est du moins ce que se dit Maggie
qui ne veut pas croire que c’est possible. Et il lui faudra des années et un
continent différent pour accepter l’amour de ce John.
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