jeudi 30 août 2018

la maison pâle


Seconde guerre mondiale, Balkans, meurtre, corruption...

Début 1944, le capitaine Gregor Reinhardt, officier des services de renseignements militaires, vient d'être réaffecté aux Feldjaegerkorps, une nouvelle branche de la police militaire aux pouvoirs très étendus . Alors que l’armée allemande tâche de se retirer de Yougoslavie sans trop de pertes, Reinhardt est contacté par les témoins d'un massacre de civils commis, semble-t-il, par les rebelles croates Oustachis.
Mais Reinhardt découvre très vite qu’il y a là bien plus qu’un simple incident de guerre. Quand il identifie les cinq premiers corps mutilés, son enquête commence à attirer l'attention du pouvoir.
Ses amis sont arrêtés et les enjeux montent. Tandis qu'il tente de découvrir la vérité, son propre passé et ses liens avec les Oustachis menacent de ruiner ses efforts. Certains ont la mémoire longue et se souviennent trop bien de Reinhardt…

Commentaire:

C'est la deuxième enquête de Gregor Reinhardt qui se retrouve à Sarajevo deux ans après les événements criminels de 1943. Depuis, il a été affecté aux Feldjaergerkorps, sorte de police militaire, et c'est dans ce cadre qu'il va enquêter sur la mort de soldats allemands. le contexte est explosif : nous sommes en mars 1945 et les partisans de Tito encerclent Sarajevo. L'armée allemande va se replier et dans cette ambiance tendue, les oustachis vivent leurs dernières heures de pouvoir. Comme ils n'ont plus rien à perdre, arrestations et meurtres de civils se succèdent. Au cours de ses recherches, Reinhardt comprend que les meurtres des soldats allemands cachent des enjeux plus politiques. Des individus peu scrupuleux, prêts à tout pour s'enrichir, ont mis en place une combine pour aider des hommes à disparaître dans la nature pour échapper aux représailles. Que Reinhardt s'obstine à traquer inquiète beaucoup de monde.

J'ai bien aimé ce deuxième opus. L'intrigue est complexe mais plus ramassée dans le temps. Il y a une urgence tout au long de ce roman car les allemands ne peuvent rester plus longtemps à Sarajevo. Et ce que j'aimé, c'est la description de ces quelques jours en suspens où les oustachis, autrefois arrogants et sûrs de leurs droits, cherchent n'importe quelle solution pour s'échapper de la ville et ne pas tomber entre les mains des partisans. C'est une ambiance de fin de règne qui traverse le roman avec son lot de violences et de désespoirs. Seule la volonté de Reinhardt à comprendre ce qui se passe éclaire la noirceur de ce roman. 
Je mets 4 chats. 

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