mercredi 24 février 2021

La sacrifiée du Vercors

 


Eté 44, France, épuration, meurtre, vengeance...

Le roman noir sur l’épuration

Une robe bleu roi roulée sous des branchages. Plus loin, une jeune femme sauvagement tondue gît sous un arbre.
Dans cette forêt des contreforts du Vercors, Marie Valette a été violée et assassinée. Elle avait 24 ans.

Ce 10 septembre 1944, Georges Duroy, commissaire de police près le délégué général à l’épuration, et Judith Ashton, jeune photographe de guerre américaine, se trouvent sur la scène de crime.
En cette journée caniculaire, tous deux s’interrogent. Qui a pu s’en prendre si violemment à la fille d’une famille de résistants ?
Jeunes héros sortis de l’ombre, coupable idéal et villageois endeuillés s’affrontent dans les cendres encore fumantes de la Libération. Car au sortir de quatre années de guerre, ce sont les silences et les règlements de comptes qui résonnent sur les flancs arides des montagnes.

Commentaire:

Je dois dire que j’ai été particulièrement attirée par le résumé et la première phrase « le roman noir sur l’épuration ».  Le reste étant aussi alléchant aussi me suis  donc empressée de demander le titre et je remercie Netgalley et les Editions 10/18 de m’avoir permis de le lire.

Je m’attendais à une enquête sombre et compliquée durant l’été 44 en France alors que les Allemands tardent à quitter le territoire et que l’heure des règlements de comptes sonne pendant que les résistants de la dernière heure s’acharnent à faire payer de pauvres filles pour mieux masquer leur propre lâcheté pendant 5 ans. Mais en fait le roman est très court (même pas 200 pages), il se déroule pendant une journée et l’enquête que mène le commissaire Duroy, nommé par le gouvernement provisoire de la République française, le conduit très vite au meurtrier. Il est aidé dans sa quête par une improbable reporter américaine du nom de Judith  Ashton qui est arrivée la première presque sur les lieux du crime. On n’a pas le temps de s’attacher aux personnages, de comprendre leur psychologie que le roman est déjà terminé ! De plus, l’écriture de l’auteur m’a  gênée, j’ai eu du mal à saisir ce qui me dérangeait et puis j’ai réalisé qu’il écrivait en focalisation externe : nous n’avons que les actions des personnages, que les faits dans leur neutralité, ce que le commissaire voit, ce qu’il fait, ce qu’il entend, etc… Sans aucune réflexion personnelle ou digression de l’auteur sur les événements historiques qui se sont déroulés dans le Vercors avant l’arrivée du commissaire. Cela donne une sécheresse au roman qui est sans doute l’effet voulu par l’auteur mais qui ne fait pas de ce roman ce que prétend le résumé. Je suis donc assez déçue, je n’ai pas réussi à m’enthousiasmer pour ce roman.

 

2 commentaires:

  1. Dommage car il y a vraiment quelque chose à faire avec ces évènements !

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  2. Exact. C'est bien pour cette raison que j'avais demandé à lire ce roman, pensant que le meurtre de Marie Valette était liée à l'attaque des Allemands contre le Maquis du Vercors.

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