mercredi 28 mars 2018

Les mémoires d'un chat





Un changement dans la vie de Satoru fait qu'il doit se séparer de Nana, son chat adoré. Débute alors une série de voyages chez des amis d'enfance, aux quatre coins du Japon, pour lui trouver un nouveau foyer. Mais le rusé matou, narrateur de ce savoureux roman, ne l'entend pas de cette oreille : il fera tout pour rester avec Satoru et prolonger l'aventure.



Commentaire:


Quand j’ai vu la couverture de ce roman avec ce gros plan d’un chat malicieux, je l’ai acheté sans vraiment savoir ce que j’allais découvrir. Et j’ai beaucoup aimé cette histoire même si au début, j’ai été rebutée par l’écriture. Est-ce un problème de traduction ? Je ne connais pas le japonais et je me suis demandé si le traducteur avait su transcrire comme il le fallait tous ses « Bah » ou « Rooh » qu’on trouve dans pratiquement tous les propos des différents protagonistes. Mais le déroulement de l’intrigue m’a permis finalement d’oublier ses tics de langage pour apprécier pleinement le couple formé par Saturo et son chat Nana (ce qui veut dire 7 en japonais). L’auteur nous fait entendre la voix de Saturo mais surtout celle de Nana commentant et critiquant avec malice les agissements de ce pauvre humain bien gentil qu’il (entendez le chat !) a fini par adopter. Quand le roman commence, Saturo part à la recherche d’un ami qui pourrait s’occuper de son chat car il a des soucis personnels. L’occasion pour l’auteur de nous faire voyager à travers le Japon, de découvrir les paysages et les mœurs de ses habitants, de nous replonger dans le passé de Saturo qui , et c’est le moins que l’on puisse dire, a eu une enfance marquée par la tragédie mais qui ne l’a pas aigri. Nana découvre les amis d’enfance de son maître, l’occasion de scènes amusantes où le félin manifeste sa désapprobation à l’idée d’être donné à des étrangers. Car Nana en est convaincu : son maître l’aime trop pour le quitter. Alors pourquoi tient-il tant à le confier à quelqu’un ? Quand, enfin, on comprend pourquoi, on est tout à coup saisi par l’émotion. Les derniers chapitres sont très beaux, très émouvants, j’ai même cru que j’allais me mettre à pleurer devant l’amour de Nana pour son maître Saturo. Si vous aimez les chats, lisez ce livre, et vous ne regarderez plus votre Neko (chat en japonais) comme avant. Si vous ne les aimez pas, lisez-le quand même car la relation homme/animal est touchante et si vraie.

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