mercredi 28 mars 2018

Les rêveurs


Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.




Commentaire:


J’ai lu ce roman dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle et j’ai pris plaisir à le lire. J’aime beaucoup l’actrice Isabelle Carré, que ce soit dans les comédies ou dans des films plus dramatiques : elle a beaucoup de charme et une sensibilité qui se voit à l’écran. Mais j’ignorais que derrière ce visage souriant, lumineux, se cache une femme beaucoup plus fragile. Le moins que l’on puisse dire c’est que Isabelle Carré, jeune, n’a pas eu une enfance facile. On ne peut pas dire qu’elle ait manqué d’amour, mais ses parents n’ont pas su lui donner la sécurité qu’elle cherchait. Enfant et adolescente ultrasensible, elle aurait aimé avoir des parents plus cadrés. Mais sa mère, en proie à une dépression profonde, et son père, en proie à des tourments intérieurs n’ont pas su ou pu la réconforter. C’est le théâtre qui lui a permis de mettre entre parenthèses son angoisse, sa peur de la vie et de bâtir une belle carrière même si, comme elle le dit si bien : « Je suis une actrice connue,  que personne ne connaît ». J’ai aimé découvrir une autre Isabelle Carré, pour autant je n’ai pas ressenti de coup de cœur en lisant cet ouvrage. Et qu’il soit qualifié de roman me laisse perplexe puisque j’ai plutôt eu l’impression de lire une autobiographie. Enfin, si le style est agréable à lire, je n’ai pas non plus été emballée par l’écriture.

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