samedi 2 juin 2018

Tant que dure ta colère


Au nord de la Suède, à la fonte des glaces, le cadavre d’une jeune fille remonte à la surface du lac de Vittangijärvi. Est-ce son fantôme qui trouble les nuits de la procureure Rebecka Martinsson ? Alors que l’enquête réveille d’anciennes rumeurs sur la mystérieuse disparition en 1943 d’un avion allemand dans la région de Kiruna, un tueur rôde, prêt à tout pour que la vérité reste enterrée sous un demi-siècle de neige…





Commentaire:

J’ai découvert cette auteure cette année en étant jury au Grand Prix des Lectrices de Elle, j’avais lu « En sacrifice à Moloch ». Et là, comme je suis jury du Prix Polar organisé par le Livre de Poche, j’ai reçu un autre de ses romans paru en 2016. J’ai l’impression qu’Asa Larsson aime l’hiver car c’est encore durant cette saison que se passe l’action. Certes c’est la fin de l’hiver mais il n’empêche qu’elle décrit encore des paysages figés par la neige et la glace comme si les crimes étaient indéfectiblement liés à cette saison. Dans cet opus, Rebcka Martinsson enquête sur la mort de deux jeunes gens disparus alors qu’ils étaient partis plonger dans un lac à la recherche d’un mystérieux avion allemand disparu des radars en 1943. La procureure soupçonne très vite deux frères, deux brutes épaisses dont le nom même fait frémir de peur les habitants. Il ne fait pas bon les fâcher, aussi les langues se taisent et il faut tout le talent de la procureure pour les délier. Tout cela donne un rythme lent à l’intrigue, je dois dire que j’ai tourné les pages par automatisme plutôt que par envie de savoir qui avait tué (encore que l’on s’en doute). Le seul intérêt de l’histoire c’est justement les raisons pour lesquelles les deux jeunes ont été tués. Ce qui permet à Asa Larsson d’évoquer le passé et notamment le comportement de certains suédois pendant la Seconde guerre mondiale. Le pays était censé rester neutre mais tant que les Allemands ont joué dans la case des vainqueurs, il s’est trouvé beaucoup de gens pour les aider à transporter du matériel, à faire des affaires avec eux, et éventuellement les aider à arrêter des résistants. Un passé peu glorieux qu’un des personnages du roman aimerait laisser enfoui, si possible, au fond du lac. Une lecture donc facile mais qui ne laissera pas grand souvenir dans ma mémoire.


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