Adolescence, deuil, culpabilité, traumatisme, amour...
Juliet a
toujours écrit à sa mère. Depuis sa mort soudaine, cette habitude est pour elle
comme une bouée de sauvetage. Même si les courriers de Juliet restent sans
réponse, elle continue de les déposer sur sa tombe chaque semaine.
Declan
n’aurait jamais cru qu’une lettre pourrait changer sa vie. Pourtant, celle
qu’il trouve au cimetière, où il fait des travaux d’intérêt général après le
lycée, le touche profondément… Et il ne peut s’empêcher d’y ajouter deux mots.
Commence
alors une correspondance inattendue entre Le Crépuscule et La Fille du
Cimetière, deux étrangers que tout oppose. Ce qu’ils ignorent, c’est que leurs
routes se sont déjà croisées…
Commentaire:
J’ai beaucoup
aimé ce roman à destination des adolescents sur le deuil et la culpabilité.
Juliet a beaucoup de mal à surmonter la mort de sa mère, journaliste célèbre
qui parcourait la planète pour des reportages photos dans des pays en guerre.
Elle est morte dans un accident de voiture en rentrant chez elle, à la demande
de sa fille. Declan, de son côté, vit dans la culpabilité et la souffrance
depuis que son père, alcoolique, a tué sa petite sœur. Ils n’auraient jamais dû
se rencontrer car Declan est considéré comme le mouton noir au lycée, tout le
monde est persuadé qu’il finira mal. Et pourtant, Declan remarque un jour
Juliet devant la tombe de sa mère qui dépose un courrier. Intrigué, il lit la
lettre et laisse une réponse… D’abord furieuse, Juliet va lui répondre et
bientôt s’établit entre eux une correspondance qui leur permet à tous les deux
d’exprimer des pensées et des sentiments qu’ils sont incapables d’avouer à
leurs proches.
Je déteste
l’expression « faire son deuil », je trouve que le verbe est trop
banal puisqu’on peut l’utiliser pour bon nombre d’autres actions. Mais là, elle
a sa place car Juliet et Declan parviennent peu à peu à surmonter cette
impression de vide absolu qu’ils ressentent depuis la mort de leur mère/ sœur.
La correspondance leur sert d’exutoire, de confident : ils peuvent
exprimer ce qu’ils n’osent pas se dire à voix haute. J’ai beaucoup aimé ces
passages épistolaires qui introduisent la plupart des chapitres et nous amènent
à apprécier très vite ces deux adolescents en souffrance. Comme eux, on redoute
le moment où ils se verront et se reconnaîtront car on a peur que le
« charme » disparaisse. Car Juliet et Declan se croisent au lycée et,
chaque fois qu’ils se voient, on ne peut pas dire qu’ils s’apprécient. Je
n’irai pas plus loin dans l’intrigue, je vous conseille de lire ce beau et
grave roman.
Je mets 4
chats et demi.
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