Expédition, Alaska, photographie, journal...
Hiver 1885. Les terres de l'Alaska demeurent inexplorées. Le
colonel Allen Forrester, héros de guerre décoré, remonte la Wolverine River
pour en cartographier les abords. Il consigne son expédition dans un journal à
l'intention de sa femme Sophie, dans l'espoir qu'elle puisse le lire s'il ne
revenait pas. Sophie est restée à Vancouver après avoir découvert qu'elle était
enceinte. Elle vivra seule sa grossesse, au sein d'une société peu apte à lui
reconnaître la liberté à laquelle elle aspire. C'est l'art naissant de la
photographie qui lui permettra de s'émanciper et de célébrer la beauté de la
vie sauvage qui l'entoure. Au cours de cette année fatidique, Allen et Sophie
seront, chacun à leur manière, confrontés à la nature grandiose et cruelle. Les
épreuves qu'ils surmonteront changeront leurs vies et ce qu'ils sont à jamais.
Commentaire:
C’est la couverture du livre qui m’a attirée, cet oiseau
semblant foncer sur sa proie et ce paysage glacial en arrière-plan. Je me suis
dit que j’allais voyager. Et effectivement, le roman mêle le journal du colonel
Allen Forrester qui doit s’aventurer dans des territoires encore mal connus de
l’Alaska et celui de son épouse, enceinte, qu’il a dû laisser derrière lui,
dans sa garnison. J’ai préféré d’ailleurs les passages consacrés au colonel,
non pas que la vie de Sophie soit inintéressante mais je ne suis pas une
passionnée ni des photos ni des oiseaux et j’ai eu un peu de mal à m’enthousiasmer
sur les heures qu’elle passe à photographier le moment où un oiseau prend son
envol.
Ce que vit son mari, par contre, m’a passionnée. Quand il
suit la Wolwerine River pour en cartographier les abords, quand il traverse des
territoires encore vierges de la présence des « blancs », on a l’impression
d’être avec lui, marchant des jours durant parfois avec entêtement, malgré la
fatigue et souvent la faim qui creuse son estomac, sans savoir exactement quel
est le but de cette expédition. La nature qu’il traverse est sauvage, violente
et cruelle pour la mission qu’il conduit et il manque plusieurs fois d’être
anéantis lui et ses hommes : emportés par les courants trop forts, égarés
dans la montagne, assaillis par des êtres fantomatiques ou bien est-ce une
hallucination ? Au bout de sa mission, le colonel Forrester retrouve sa
femme mais restera marqué à jamais par ce voyage « au bord de la terre
glacée ».
Je mets 4 chats pour ce souffle épique venu d’Alaska.
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