mercredi 21 novembre 2018

Au bord de la terre glacée

Expédition, Alaska, photographie, journal...

Hiver 1885. Les terres de l'Alaska demeurent inexplorées. Le colonel Allen Forrester, héros de guerre décoré, remonte la Wolverine River pour en cartographier les abords. Il consigne son expédition dans un journal à l'intention de sa femme Sophie, dans l'espoir qu'elle puisse le lire s'il ne revenait pas. Sophie est restée à Vancouver après avoir découvert qu'elle était enceinte. Elle vivra seule sa grossesse, au sein d'une société peu apte à lui reconnaître la liberté à laquelle elle aspire. C'est l'art naissant de la photographie qui lui permettra de s'émanciper et de célébrer la beauté de la vie sauvage qui l'entoure. Au cours de cette année fatidique, Allen et Sophie seront, chacun à leur manière, confrontés à la nature grandiose et cruelle. Les épreuves qu'ils surmonteront changeront leurs vies et ce qu'ils sont à jamais.

Commentaire:

C’est la couverture du livre qui m’a attirée, cet oiseau semblant foncer sur sa proie et ce paysage glacial en arrière-plan. Je me suis dit que j’allais voyager. Et effectivement, le roman mêle le journal du colonel Allen Forrester qui doit s’aventurer dans des territoires encore mal connus de l’Alaska et celui de son épouse, enceinte, qu’il a dû laisser derrière lui, dans sa garnison. J’ai préféré d’ailleurs les passages consacrés au colonel, non pas que la vie de Sophie soit inintéressante mais je ne suis pas une passionnée ni des photos ni des oiseaux et j’ai eu un peu de mal à m’enthousiasmer sur les heures qu’elle passe à photographier le moment où un oiseau prend son envol.


Ce que vit son mari, par contre, m’a passionnée. Quand il suit la Wolwerine River pour en cartographier les abords, quand il traverse des territoires encore vierges de la présence des « blancs », on a l’impression d’être avec lui, marchant des jours durant parfois avec entêtement, malgré la fatigue et souvent la faim qui creuse son estomac, sans savoir exactement quel est le but de cette expédition. La nature qu’il traverse est sauvage, violente et cruelle pour la mission qu’il conduit et il manque plusieurs fois d’être anéantis lui et ses hommes : emportés par les courants trop forts, égarés dans la montagne, assaillis par des êtres fantomatiques ou bien est-ce une hallucination ? Au bout de sa mission, le colonel Forrester retrouve sa femme mais restera marqué à jamais par ce voyage « au bord de la terre glacée ».
Je mets 4 chats pour ce souffle épique venu d’Alaska.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire