samedi 3 novembre 2018

Orphelins 88


Lebensborn, antisémitisme, famille, identité...

Munich, juillet 1945.
Un garçon erre parmi les décombres…
Qui est-il ? Quel âge a-t-il ? D'où vient-il ? Il n’en sait rien. Il a oublié jusqu’à son nom. Les Alliés le baptisent « Josh » et l’envoient dans un orphelinat où Ida, directrice dévouée, et Wally, jeune soldat noir américain en butte au racisme de ses supérieurs, vont l’aider à lever le voile de son amnésie.
Dans une Europe libérée mais toujours à feu et à sang, Josh et les nombreux autres orphelins de la guerre devront panser leurs blessures tout en empruntant le douloureux chemin des migrants.
Si ces adolescents sont des survivants, ils sont avant tout vivants, animés d’un espoir farouche et d’une intense rage de vivre.

Commentaire:


J’ai lu le précédent roman de Sarah Cohen-Scali,  « Max » qui évoquait les Lebensborn mis en place par les nazis pour obtenir une race aryenne destinée à régner sur le IIIème Reich. Ce roman m’avait marquée car la vie de Max était épouvantable. « Orphelins 88 » parle à nouveau des Lebensborn mais cette fois, en s’intéressant aux conséquences de cette expérience délirante. Le personnage principal, surnommé Josh au début du roman car il ne se souvient de rien, a vécu dans un de ces centres. Depuis la fin de la guerre, il erre sans savoir où aller. Récupéré par des américains, il est envoyé dans un orphelinat où on accueille tous les enfants arrachés à leur foyer : Josh se retrouve avec d’autres enfants qui ont vécu la même chose mais aussi des enfants juifs rescapés des camps. Les nuits de Josh sont difficiles car il revit des événements épouvantables qu’il ne parvient pas à comprendre. Qui est-il ? Un allemand , un juif, un polonais ? Décidé à retrouver son passé, Josh se décide à partir en Pologne en espérant découvrir des indices. 

C’est un roman passionnant que j’ai dévoré car cette quête amène Josh à traverser des territoires en proie encore au chaos, à affronter mille dangers car toute rencontre peut être dangereuse. J’ai été particulièrement frappée par une scène qui se déroule en Pologne, dans une gare dans laquelle se trouve Josh (Jona de son vrai nom). Horrifié, il assiste à une attaque menée par des polonais contre des juifs, survivants des camps, et qui ont le malheur de se trouver là. C’est un épisode qui donne froid dans le dos et rappelle que l’antisémitisme polonais était encore très présent juste après la Seconde guerre mondiale. Alors aujourd’hui ?... Tout au long du roman, on espère que Josh retrouvera son identité, volée par les nazis, la trace de sa mère… Je ne dirai rien sur la fin du roman mais celle-ci vous laisse sur le carreau. Un roman fort à lire absolument !
Je mets 5 chats !

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