Belle Epoque, apparition, polémique, messages, enfants...
En 1913,
Camille a 8 ans. Ignorant tout de la tragédie historique qui s’annonce, elle vit les derniers mois de paix dans son village
de Cassel-le-Château. Privée de sa
mère morte en couches, elle est cependant
choyée par son père et sa grand-mère et connaît une enfance heureuse et
empreinte d’innocence. Une nuit pourtant, une visite
inattendue et fantastique vient bouleverser tout son univers. Bien malgré elle, Camille se retrouve investie d’une mission qui la dépasse :
elle doit délivrer un message à l’humanité tout entière. Pour
mener à bien sa tâche,
elle peut compter sur le soutien de son ami Petit-Jacques, lui aussi embarqué dans cette aventure !
Commentaire :
Il est toujours
délicat de parler d’un roman écrit par un auteur que l’on connaît, on se
demande si on saura rester objectif, si on saura en évoquer les qualités et les
défauts sans vexer. Mais je me lance en affirmant, et ceci sans hypocrisie
aucune ou tentative de copinage, que j’ai bien aimé ce premier tome d’une
trilogie.
Alors, certes,
j’ai trouvé qu’il était long (632 pages) et que certaines descriptions auraient
pu être écourtées, certaines digressions évitées (je pense à l’introduction du
personnage formidable de Monseigneur Toussaint) pour donner plus de rythme à
cette intrigue qui se déroule à la fin de la Belle Epoque en France. J’ai
préféré d’ailleurs la deuxième partie du roman quand les événements de Cassel
devenant une affaire retentissante, on voit arriver au village la presse et le
représentant de l’Eglise en la personne de Monseigneur Toussaint venus sur
place vérifier si on peut parler de miracle ou de canular.
Ce que j’ai
trouvé très bien, par contre, c’est
l’évocation de cette époque, qu’on a appelé plus tard « Belle »
alors qu’elle ne l’était pas tant que ça d’ailleurs, c’est la description d’une
société dans laquelle chacun avait sa place et son rôle et qui disparaîtra dans
le fracas de la guerre 14/18. Les personnages sont bien croqués : la
morgue du Comte de Cassel, persuadé qu’il peut encore diriger les gens comme le
faisaient ses ancêtres ; la faiblesse du maire incapable de s’opposer au
Comte ; la gouaille de Berthoux heureux propriétaire du café dans lequel
se réfugient tous les anticléricaux du village; la dignité de Pierre Boucher et
celle de ceux qui, comme lui, sont considérés comme de petites gens… Sans
oublier Monseigneur Toussaint, le docteur Guitton, les journalistes Abel Lenvie
et Marcel Grabher qui viennent compléter la liste de tous ceux et celles confrontés à des événements que je
qualifierai plus de mystiques que fantastiques. Car la petite Camille,
personnage central de l’histoire, est bien confrontée à une apparition miraculeuse
qui va la conduire à délivrer plusieurs messages dont le contenu parfois
sibyllin laisse présager des tragédies
futures. Tragédies qui seront sans doute développées dans les deux tomes
suivants, j’avoue que je suis très curieuse de connaître la suite. Je vous
recommande ce premier roman et je
remercie au passage les Editions Librinova et Netgalley de m’avoir permis de le
lire. Enfin, un grand salut à l’auteur pour la qualité de son écriture !
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