Guerre de Sécession, Amour, ruse, meurtres, vol...
En 1863, la
Nouvelle-Orléans est aux mains des Nordistes. Alaina, l'ardente beauté sudiste,
vient y chercher refuge après le massacre de sa famille. Ses dix-sept ans lui
permettent de se faire passer pour un jeune garçon et c'est sous les traits de
"Al" qu'elle est sauvée par un médecin Yankee, Cole Latimer. Bien que
tout la porte à le haïr, elle se sent troublée... Quant à lui, il ne voit en
elle qu'un gamin frondeur. Puis une nuit, il a la révélation d'une créature de
rêve, d'une inconnue, dont le corps est seulement vêtu de mystère... Mais leur
histoire ne fait que commencer et bien des aventures les attendent encore...
Commentaire :
La relecture de
« Shanna », autre roman de
Kathleen Woodiwis, m’a donné envie de relire « Cendres dans le vent »
(quel titre !) qui s’avère être la première romance que j’ai lue il y a
plus de vingt ans. C’est l’ouvrage qui m’a fait regarder d’un autre œil les
couvertures criardes (et hélas très souvent ringardes) de la collection
Aventures et Passions chez J’ai Lu et qui m’a amené à lire de très nombreuses
romances de valeur très inégale, il faut
bien le dire. J’ai adoré cette relecture
car elle m’a permis d’abord de constater à quel point les intrigues actuelles
sont souvent fades, ancrées dans des périodes historiques dont on parle à peine
et qui servent juste de prétexte à tel imbroglio ou rebondissements romanesque
dans lesquels se débattent des personnages
mal construits.
La deuxième
partie se déroule après la guerre, comme Alaina est toujours recherchée pour
vol, ses amis parviennent à la convaincre d’épouser Cole Latimer et de se rendre
dans la Minnesota. Leurs retrouvailles sont difficiles, trop d’orgueil de part
et d’autre les empêchent de se parler vraiment. De plus, la mort de Roberta,
première femme de Cole, pèse sur eux, alourdissant l’atmosphère pesante de
cette maison trop grande et trop froide. Là encore, nous avons droit à de nombreux
rebondissements (dont je vous épargne la liste, sinon j’en aurai pour des pages !)
avant que les deux héros puissent enfin vivre tranquilles.
Ce roman fait
plus de 700 pages mais le rythme ne faiblit pas ; les personnages sont
bien dessinés et l’auteure prend le temps pour les installer dans l’histoire,
pour qu’on s’intéresse à eux, à leur caractère. Si Alaina est parfois agaçante
par son obstination à s’opposer à Cole Latimer, elle reste cependant émouvante
et on comprend sa colère et sa douleur d’avoir perdu sa famille, de voir tout
ce à quoi elle tient s’effondrer. Quant à Cole Latimer, ah, que dire ? C’est
l’archétype du héros romanesque, toujours là quand il faut, courageux, honnête,
amoureux, loyal et j’en passe. Ajoutez pour un peu piment, une garce et un
méchant qui donnent du relief à l’histoire et vous avez une superbe romance.
Challenge Plumes
féminines 2020
Challenge Pavés
2020 (751 p.)
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