dimanche 11 avril 2021

La saga des Cazalet, tome 3: Confusion

 

Seconde guerre mondiale, mariage, adultère, apprentissage, tristesse, amertume...


Mars 1942. La guerre suit son cours. Sybil vient de succomber au cancer qui la rongeait. Rupert n’a plus donné signe de vie. Le quotidien à Home Place est rythmé par le deuil, les restrictions de nourriture et de chauffage, l’attente de nouvelles à la radio. Polly et Clary ont dix-sept ans et s’installent à Londres pour y trouver du travail. Louise abandonne ses rêves d’actrice pour épouser Michael, officier dans la Marine, qui passe son temps en mer tandis que Louise donne naissance à Sebastien. Rachel, plus que jamais dévouée à ses parents, n’a plus de temps pour sa précieuse amie Sid : leur amour est voué à l’échec. Zoë s’éprend d’un officier américain. Maternité, mariage, amours contrariées et conflit où seuls les hommes partent combattre : dans ce volume qui se clôt sur la victoire finale en mai 1945 et la découverte des camps, l’émancipation toute progressive des femmes est drapée d’un voile tragique.


Commentaire:

Ce troisième tome est à l’image de la très belle couverture du roman mélancolique quand on ne bascule pas dans une tristesse infinie. L’histoire se déroule entre 1942 et la fin de la guerre et nous suivons toujours le destin de la faille Cazalet et notamment celui des femmes. Louise est mariée mais son mariage n’est pas gai, la faute à son extrême jeunesse, à un mari toujours en mission et à une belle-mère autoritaire et envahissante. Pour fuir ce mariage oppressant, elle s’est installée à Londres dans la maison de sa grand-mère et ses deux cousines Clary et Polly l’ont rejointe. Clary espère toujours le retour improbable de son père tandis que Polly se remet difficilement de la mort de sa mère. Elle s’inquiète pour son père, pour ses frères, Simon harcelé dans son école, William trop petit pour comprendre la disparition de leur mère. Elle se raccroche à Archie un ami du père de Clary en qui elle voit plus qu’un ami d’ailleurs mais celui-ci, bien plus âgé qu’elle, ne la voit que comme une jeune parente en quête d’affection. A Home Place, Viola et Zoé continuent à aider la Duche à s’occuper de la demeure où ne restent plus que les très jeunes et les très vieux. Viola se sent vieiliir et  de plus en plus délaissée par son mari, et pour cause, il a installé sa maîtresse dans une maison. Quant à Zoé, elle rencontre un américain avec qui elle va vivre une belle histoire d’amour, une liaison tolérée par la Duche qui ne croit plus dans le retour de son fils Rupert. Mais une liaison hélas tragique !

J’ai beaucoup aimé ce troisième tome, j’ai adoré retrouvé les personnages : on les voit grandir sous nos yeux, changer ou pas (je pense à Edouard, toujours aussi veule), espérer des jours meilleurs, s’effondrer sous le poids du chagrin puis repartir. Comme je le disais au début de cette chronique, il y a beaucoup de tristesse, j’ai eu envie de pleurer plusieurs fois pour Polly et son père ou pour Zoé (un personnage pourtant très superficiel dans le premier tome), une certaine amertume aussi. Des sentiments qui, sans doute, devaient être partagés par de nombreux anglais car la victoire finale n’empêche pas le deuil. Je ne peux que vous conseiller cette saga.

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