Seconde guerre mondiale, mariage, adultère, apprentissage, tristesse, amertume...
Mars 1942. La
guerre suit son cours. Sybil vient de succomber au cancer qui la rongeait.
Rupert n’a plus donné signe de vie. Le quotidien à Home Place est rythmé par le
deuil, les restrictions de nourriture et de chauffage, l’attente de nouvelles à
la radio. Polly et Clary ont dix-sept ans et s’installent à Londres pour y
trouver du travail. Louise abandonne ses rêves d’actrice pour épouser Michael,
officier dans la Marine, qui passe son temps en mer tandis que Louise donne
naissance à Sebastien. Rachel, plus que jamais dévouée à ses parents, n’a plus
de temps pour sa précieuse amie Sid : leur amour est voué à l’échec. Zoë
s’éprend d’un officier américain. Maternité, mariage, amours contrariées et
conflit où seuls les hommes partent combattre : dans ce volume qui se clôt sur
la victoire finale en mai 1945 et la découverte des camps, l’émancipation toute
progressive des femmes est drapée d’un voile tragique.
Commentaire:
Ce troisième
tome est à l’image de la très belle couverture du roman mélancolique quand on
ne bascule pas dans une tristesse infinie. L’histoire se déroule entre 1942 et
la fin de la guerre et nous suivons toujours le destin de la faille Cazalet et
notamment celui des femmes. Louise est mariée mais son mariage n’est pas gai,
la faute à son extrême jeunesse, à un mari toujours en mission et à une
belle-mère autoritaire et envahissante. Pour fuir ce mariage oppressant, elle s’est
installée à Londres dans la maison de sa grand-mère et ses deux cousines Clary
et Polly l’ont rejointe. Clary espère toujours le retour improbable de son père
tandis que Polly se remet difficilement de la mort de sa mère. Elle s’inquiète
pour son père, pour ses frères, Simon harcelé dans son école, William trop
petit pour comprendre la disparition de leur mère. Elle se raccroche à Archie
un ami du père de Clary en qui elle voit plus qu’un ami d’ailleurs mais
celui-ci, bien plus âgé qu’elle, ne la voit que comme une jeune parente en
quête d’affection. A Home Place, Viola et Zoé continuent à aider la Duche à s’occuper
de la demeure où ne restent plus que les très jeunes et les très vieux. Viola
se sent vieiliir et de plus en plus
délaissée par son mari, et pour cause, il a installé sa maîtresse dans une
maison. Quant à Zoé, elle rencontre un américain avec qui elle va vivre une
belle histoire d’amour, une liaison tolérée par la Duche qui ne croit plus dans
le retour de son fils Rupert. Mais une liaison hélas tragique !
J’ai beaucoup
aimé ce troisième tome, j’ai adoré retrouvé les personnages : on les voit
grandir sous nos yeux, changer ou pas (je pense à Edouard, toujours aussi
veule), espérer des jours meilleurs, s’effondrer
sous le poids du chagrin puis repartir. Comme je le disais au début de cette
chronique, il y a beaucoup de tristesse, j’ai eu envie de pleurer plusieurs
fois pour Polly et son père ou pour Zoé (un personnage pourtant très
superficiel dans le premier tome), une certaine amertume aussi. Des sentiments
qui, sans doute, devaient être partagés par de nombreux anglais car la victoire
finale n’empêche pas le deuil. Je ne peux que vous conseiller cette saga.
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