Après une fugue amoureuse qui a mal tourné, Bénédicte a tout perdu : son amant, sa réputation, mais aussi l'espoir de fonder une famille un jour. Quand on n'a plus rien à perdre, on n'a plus rien à craindre ! Et certainement pas le sale caractère de Rabbie Mackenzie, le fiancé de sa jeune et fragile maîtresse, Lady Avaline. Bénédicte a beau n'être qu'une dame de compagnie, elle n'hésite pas à tenir tête au fougueux Écossais. C'est donc tout naturellement qu'elle devient l'intermédiaire entre les deux fiancés, qui n'ont décidément rien en commun ? Tout en tâchant d'ignorer l'attirance coupable qu'elle ressent pour l'ombrageux Écossais?
Commentaire:
Ce roman est le troisième tome d'une série de Julia London que je lis depuis le début et c'est, sans conteste, celui que je préfère. Nous sommes en 1750 et l'Ecosse n'est plus ce qu'elle était. Depuis la bataille de Culloden qui a vu de nombreux jeunes hommes mourir, le pays est en ruines, les highlanders n'ont plus le droit de porter leurs tartans, leurs propriétés sont décimées ou rachetées par des anglais, ce qui est peut-être pire à leurs yeux. C'est dans ce contexte que nous faisons connaissance avec Robbie MacKenzie, un des fils d'Arran et de Margot (voir « Unie au highlander »), en deuil depuis des mois, depuis qu'il a appris la mort de la jeune fille qu'il aimait, tuée après Culloden par les Anglais. Dès lors, il noie son chagrin dans l'alcool. Mais sa famille a besoin de lui et il a accepté d'épouser une anglaise pour éviter que leurs terres soient grignotées par un clan ennemi, les Buchanan. le problème, c'est qu'il ne parvient pas à surmonter son chagrin, que sa fiancée est une oie stupide, bien trop jeune par-dessus le marché et surtout qu'elle est accompagnée par une femme de chambre à la langue trop pendue. Si Bénédicte est la femme de chambre d'Avaline, c'est qu'elle a été chassée de chez elle après un mariage contracté contre la volonté de son père. A peine mariés, le destin s'est acharné contre eux. Devenue veuve, reniée par son père, elle accompagne Avaline partout. Notamment en Ecosse où elle comprend rapidement que Robbie n'est pas fait pour Avaline. D'autant qu'après un premier contact houleux, Robbie et Bénédicte sont attirés l'un par l'autre. J'ai beaucoup aimé ce roman, pour une fois il n'y a pas de complot ou de méchant essayant de se mettre entre eux. Les obstacles qui se dressent devant eux c'est bien évidemment le futur mariage mais aussi le passé des deux protagonistes (la fiancée de Robbie et le mari de Bénédicte) qui les amènent à refuser très longtemps l'évidence à savoir qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Ce que j'ai aimé aussi c'est l'arrière-plan historique : l'auteur évoque avec beaucoup de talent cette Ecosse meurtrie après la bataille de Culloden. le clan MacKenzie est passé à travers l'orage car il n'a pas participé au soulèvement contre la couronne mais il n'empêche qu'ils en subissent les conséquences. Il se retrouve esseulé, des clans entiers ont disparu, des demeures sont en ruines, des champs en friches, et le danger de voir s'installer des anglais qui les ruineraient met en danger leur avenir. Il y a une certaine amertume qui traverse ce roman et le couple que forme Robbie et Bénédicte est la possibilité de la voir reculer. A lire !
Je remercie Netgalley et les éditions Harlequin de m'avoir permis de lire ce livre.
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