jeudi 17 janvier 2019

Sous les décombres

Meurtre, secret, famille, Seconde Guerre mondiale...

Juste après la Seconde Guerre mondiale, Hanno, 14 ans, fait tout pour survivre dans Hambourg en ruines. Durant l'hiver 1946, en fouillant les décombres, il découvre un jeune garçon de 3 ans à côté d'un cadavre de femme. Recueilli par la famille d'Hanno, ce petit garçon est prénommé Joost. Des années plus tard, Joost fait la connaissance d'Anna,dont la mère semble cacher un lourd secret. Tous les deux vont partir à la recherche de leurs origines...

Commentaire:
En janvier 1947, on découvrit quatre cadavres entièrement nus dans les ruines de Hambourg. La police ne sut jamais qui les avait tués, pourquoi, et qui étaient ces gens. Cette sombre affaire jamais élucidée a déjà été mise en scène par un auteur allemand Cay Rademacher. Dans son roman « L’assassin des ruines », son inspecteur principal Stave résolvait ce quadruple meurtre.

Le roman de Mechtild Borrmann reprend la même affaire en la présentant sous une autre manière. Et j’ai adoré ! Le roman croise trois époques différentes qui, au départ, laissent perplexe le lecteur. En janvier 1947, Hanno Dietz , adolescent de 13 ans, fouille les décombres à la recherche d’objets qu’il pourrait revendre au marché noir, il tombe sur un petit garçon bien habillé, dans sa main, un bouton… Mai 1945, la famille Anquist, riche propriétaire d’un manoir et de terres, se voit confisquer son domaine et expulsée de chez elle par ordre des soviétiques. Pour Clara Anquist et son père, la seule solution c’est l’exil. 1992, Anna Anquist, fille unique de Clara, décide de fouiller dans le passé de sa mère quand elle apprend que l’ancien domaine est à vendre. Elle contacte d’ailleurs un certain Joost Dietz, architecte chargé des travaux de restauration.

Quels liens existent-ils entre la famille Dietz et Anquist ? Pourquoi ces aller et retours entre le passé et le présent (du moins celui de l’époque de l’intrigue) ? Peu à peu, à travers l’évocation de la fin de la guerre, de l’occupation du pays par les quatre grands vainqueurs, de la dénazification de l’Allemagne, l’auteur construit peu à peu une histoire, celle d’allemands humiliés, contraint de fuir et qui voient sur leur route de l’exil les obstacles s’accumuler jusqu’à la tragédie finale.
Encore une fois, j’ai beaucoup aimé ce roman, bien construit, au rythme soutenu et au contexte historique bien documenté. Je vous le recommande !
Je mets cinq chats car c'est un coup de coeur!

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