mercredi 13 mars 2019

D'une mort lente

Meurtre, vengeance, passé

Plusieurs personnes sont retrouvées mortes à leur domicile, leurs corps comme des poupées incomplètes, mutilés avec une précision chirurgicale. Il n’y a aucun lien apparent entre les victimes. Des nuits blanches attendent la police de Norrköping et la procureure Jana Berzelius…Mais cette dernière a d’autres cauchemars que le tueur au scalpel. Un homme qui la connaît depuis l’enfance. Un homme qui pourrait révéler à tous que Jana a été élevée et entraînée pour tuer. Cet homme est sa véritable menace. Et il vient juste de s’échapper. Avec son héroïne aussi brutale qu’insaisissable, Emelie Schepp poursuit brillamment la série à l’origine de son succès.

Commentaire:
J’ai découvert cette auteure grâce à Netgalley et aux Editions Harper Collins et je les en remercie. J’ai beaucoup aimé le premier opus de cette série et le personnage énigmatique de Jana Berzélius, procureure à la recherche de son passé. L’intrigue policière permettait de dénoncer l’indifférence du monde face à tous ces flux de migrants errant à la recherche d’une terre d’accueil. Le tout formait une trame passionnante.


Ce troisième opus est moins politique je dirais, l’auteure nous entraîne sur des meurtres ignobles commis par une personne qui a des connaissances médicales. Une femme est retrouvée, baignant dans son sang, les mains coupées ; une autre la langue arrachée et un homme dont les jambes ont été coupées. Les inspecteurs Henry et ses comparses ont du mal à comprendre le lien entre ces trois et les raisons bien évidemment. Pendant ce temps, Jana se débat avec un membre encombrant de son passé, Danilo Pina, qui a réussi à s’échapper de l’hôpital (il a été arrêté lors du second tome) et qui s’est réfugié dans son appartement. Elle doit à la fois gérer les meurtres et la présence pesante de Danilo qui menace son existence.

L’intrigue policière tient en haleine le lecteur, l’auteure se plaît à nous donner des fausses pistes et e rythme s’accélère jusqu’à un final angoissant. Par contre, j’ai trouvé que le personnage de Jana était en retrait dans ce roman, le face à face avec Danilo n’est pas assez exploité même si je pense qu’on le reverra encore par la suite. Danilo et Jana partagent un passé violent et les sentiments qui les lient sont faits de haine mais on sent entre eux une forme de respect parfois, cela se voit dans une des dernières scènes du roman. J’aurais aimé que l’auteure se concentre plus sur eux deux. C’est le seul regret que je peux avoir pour ce bon roman policier. 

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