Amitié, différences sociales, amour, insurrection
Irlande, début
du XXe siècle. À huit ans, Rosie croise le chemin de Victoria, la jeune
héritière du domaine d'Ennismore. Celle-ci s'ennuie et voit en la fille d’un
métayer, l'amie dont elle rêve tant. Au grand dam de sa mère, elle arrive à
convaincre son père de partager ses heures de leçon avec Rosie. Au fil des
années, leur amitié grandit. Mais à 17 ans, Victoria quitte Ennismore pour
Dublin afin de faire son entrée dans le monde, laissant Rosie déchirée entre
les aspirations de ces années d'éducation aristocrate et sa modeste position.
Elle est bientôt contrainte d'accepter un poste de domestique au domaine. Servir
une famille qu'elle a côtoyée pendant dix ans est d'autant plus douloureux que
Rosie est amoureuse depuis toujours du frère de Victoria, Valentin.
Alors que l’Irlande s’embrase, le destin de Rosie et Victoria emprunte le chemin de la révolte.
Alors que l’Irlande s’embrase, le destin de Rosie et Victoria emprunte le chemin de la révolte.
Commentaire:
Ce roman fait
penser au premier abord à la série Downton Abbey puisqu’il raconte aussi bien l’histoire
de la famille Ennis, propriétaires du domaine d’Ennismore que celle de leurs
domestiques. Victoria Ennis a 7 ans quand elle convainc son père de lui
accorder la possibilité de prendre comme
amie et compagne d’études Rosie, la sœur de Bridie domestique dans la maison.
Cette décision va surtout peser sur le destin de Rosie car cela va la mettre
dans une position inconfortable, éduquée comme une lady mais condamnée, plus
tard à devoir récurer les marches de la demeure. De plus, Rosie est amoureuse
de Valentin mais c’est un amour impossible. Elle choisit alors de quitter
Ennismore pour se rendre à Dublin où l’attendent d’autres désillusions et
infortunes. Victoria, de son côté, ne se satisfait pas de la vie qu’on lui fait
mener, pire, elle la remet en question en s’affichant avec un domestique. Pour
éviter le scandale, elle part s’installer chez sa tante à Dublin et se fait
engager comme infirmière dans le cabinet d’un médecin. Alors que les deux
jeunes femmes vivent dans la même ville sans se côtoyer, l’insurrection
irlandaise éclate.
Ce n’est pas
que je n’ai pas aimé, j’ai trouvé le roman intéressant par bien des aspects,
notamment la description des rapports sociaux entre les domestiques et les
maîtres, la vie miséreuse menée à Dublin par Rosie, le récit des événements de
Pâques 1916 –Les Pâques sanglantes- où certains Irlandais tentèrent d’instaurer
une République d’Irlande. Mais j’ai trouvé que l’intrigue allait trop vite :
les événements défilent et on n’a pas le temps d’en savoir plus. J’aurais aimé
par exemple que l’auteur développe le moment de l’insurrection, qu’on en sache
un peu plus sur cette période historique. Il en est de même avec les personnages qui ne
sont pas assez fouillés, du coup je n’ai pas réussi à m’attacher à l’un d’entre
eux. J’ai trouvé Rosie pénible par moments, son refus d’adresser la parole à
Victoria m’a agacée. J’ai eu un peu de mal à croire à la reconversion soudaine
de Victoria qui passe de la jeune fille gâtée à l’infirmière exemplaire qui
décide de travailler dans un hôpital pour pauvres. Quant à Valentin, quel
personnage falot… C’est dommage car l’époque et le contexte me plaisaient. Une
lecture donc agréable à défaut d’être passionnante.
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