Seconde guerre mondiale, traumatisme, infirmière, occupation...
La guerre leur
fait vivre le pire, mais révèle le meilleur d'elles-mêmes. Sur le front
français, Jo prend en charge un groupe d'hommes blessés. Des vies fragiles dont
elle est le seul espoir et qu'elle entend protéger jusqu'au bout. Aux
Philippines, Kay découvre l'enfer des camps de prisonniers japonais. Pour l'une
et l'autre, la vie est devenue un défi quotidien. Les innocentes étudiantes
d'hier se découvrent femmes et combattantes. Se retrouveront-elles à l'issue de
cet interminable conflit ?
Commentaire:
C’est un
premier roman et je remercie les Editions Belfond et Netgalley de m’avoir
permis de découvrir cette auteure. Je
dois dire que c’est le résumé qui m’a attirée au premier abord car l’intrigue
se déroule pendant la Seconde guerre mondiale (une période historique dont je
ne me lasse pas) et évoque le sort des infirmières, sujet qui n’est pas souvent
évoqué.
Jo et Kay sont
deux amies qui, après leurs années d’apprentissage à New York, ont été séparées
et envoyées sur deux fronts différents : Jo en Europe et Kay dans le
Pacifique. Le roman alterne entre les voix de Jo et de Kay qui au début de 1945
se trouvent toutes les deux dans une situation difficile. Jo est quelque part entre
la France et l’Allemagne, au moment de
la dernière offensive allemande, et alors que son équipe médicale a reçu
l’ordre d’évacuer, elle se retrouve seule avec 6 blessés à sa charge.
S’ensuivent quelques jours périlleux où elle doit faire face aux souffrances de
ses blessés, tout en restant dans l’ignorance de ce qui se passe.
Son amie Kay,
elle, est encore en plus mauvais posture car elle est prisonnière avec bon
nombre de civils dans un camp
d’internement à Manille. Depuis des
mois, ils subissent la tyrannie des Japonais, à la moindre incartade, c’est la
mort assurée. De toute façon, tout le monde est condamné car il n’y a pas assez
à manger et Kay glisse lentement vers la mort. Entre deux moments de lucidité,
elle se souvient de l’attaque de Pearl Harbor, de son mari mort dans la jungle,
des attaques des soldats japonais, des blessés qu’on peut difficilement
soigner, etc.
J’ai un avis
mitigé sur ce roman : d’un côté j’ai beaucoup aimé l’évocation du travail
et de l’abnégation des ces infirmières dont la vie était aussi aléatoire que
celle des soldats qu’elles soignaient car elles n’étaient pas à l’abri des
bombes ou des rafales de mitrailleuses. J’ai préféré d’ailleurs les chapitres
consacrés à Jo, ce sont eux que j’ai trouvé les plus crédibles. Par contre,
j’ai trouvé que l’auteure ne parlait pas assez de l’occupation japonaise dans
le Pacifique. L’histoire de Kay aurait demandé plus de développement, notamment
pour comprendre exactement comment elle s’est retrouvée à Corregidor puis dans
ce camp d’internement. Pas assez d’informations
non plus sur les conditions d’internement. J’avais en tête un roman de
Neville Shute « Le Testament », lu il y a des années, et qui abordait
les mêmes thèmes et qui m’avait beaucoup plu, je le conseille d’ailleurs. Du
coup, Je me suis moins intéressée au sort de Kay qui, paradoxalement, est bien
plus douloureux que celui de Jo.
Ceci dit malgré
ces quelques faiblesses, c’est un premier roman à découvrir et j’espère que
l’auteure continuera dans cette veine.
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