Goulag, arrestation arbitraire, secret, famille...
Moscou, 1948.
Alors que le célèbre violoniste Ilja Grenko quitte la salle de concert sous des
tonnerres d'applaudissements, son stradivarius à la main, il est arrêté et
conduit à la terrifiante Loubianka, le siège du KGB, sans comprendre ce qu'on
lui reproche. Après des jours de privations, d'humiliations et
d'interrogatoires, Ilja signe des aveux absurdes qui le condamnent à vingt ans
de goulag. Sa famille est envoyée en exil au bout du monde, dans un enfer à
ciel ouvert, le Kazakhstan. Et le violons de Grenko, d'une valeur inestimable,
disparaît à jamais.
Deux générations plus tard, le petit-fils de Ilja, Sacha, se met en quête du stradivarius et découvre les heures les plus sombres de l'histoire de sa famille, broyée par le régime totalitaire et ses hommes de main, indifférents à toute dignité humaine.
Deux générations plus tard, le petit-fils de Ilja, Sacha, se met en quête du stradivarius et découvre les heures les plus sombres de l'histoire de sa famille, broyée par le régime totalitaire et ses hommes de main, indifférents à toute dignité humaine.
Commentaire:
J’ai découvert
Mechtild Borrmann avec son « Sous
les décombres » que j’avais dévoré. Comme toujours quand je découvre
un auteur et qu’il me plaît, je vais voir ce qu’il a écrit. Et j’ai découvert « Le violoniste » récompensé
par le Grand Prix des Lectrices Elle. Je l’ai lu d’une traite, je peux même
dire que j’ai eu du mal à lâcher le livre tant j’avais hâte de connaître le
destin de cette famille Grenko écrasée par le régime communiste soviétique.
1948 : tout
commence par l’arrestation brutale et arbitraire d’Ilia Grenko à la fin d’un de
ses concerts. Il se retrouve catapulté dans une cellule, confiné à l’isolement,
accusé de faits absurdes. Le fait qu’il clame son innocence importe peu, le
voilà obligé de signer des aveux et d’être envoyé dans un goulag près de
Vorkouta. Pendant ce temps, sa femme et ses deux enfants sont à leur tour
arrêtés et envoyés à Karaganda au Kazaksthan, sa femme Galina est persuadée qu’Ilia
a réussi à passer à l’Ouest et que le régime les punit, elle et ses enfants. Chacun
de leur côté, Ilia et Galina vont souffrir mille morts, le froid, la faim, le
travail abrutissant pour tenter de survivre car sans travail, pas de
nourriture, la brutalité des autorités…
Soixante ans
plus tard, leur petit-fils, Sacha, est contacté par sa sœur dont il a été
séparé dans sa jeunesse car elle a quelque chose à lui révéler qui est lié à
leur passé. Mais quand il la retrouve, elle est assassinée sous ses yeux. S’engage
alors une course-poursuite pour comprendre qui, dans l’ombre, cherche à
éliminer tous les Grenko et pour quelle raison le sort s’acharne sur eux.
J’ai beaucoup
aimé ce roman construit autour de trois personnages : Ilia, Galina et
Sacha. Ils nous permettent des aller-retours entre passé et présent qui éclairent un peu mieux le
système répressif mis en place par les communistes pour se débarrasser de ses
opposants ou de n’importe quel citoyen qui n’avait pas l’heur de plaire comme
Ilia propriétaire d’un superbe Stradivarius…J’ai préféré d’ailleurs tous les
passages qui décrivent la vie, si on peut parler de vie, d’Ilia au goulag. Dans
cet enfer polaire, Ilia sait qu’il ne va pas tenir, chaque jour, il sent que
son être se délite et qu’il perd ce que fut la clé de son existence à savoir la
musique. Ilia ce sont tous ces milliers d’individus soviétiques éliminés par un
système politique reposant sur la terreur. Un roman à lire !
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